Entreprise minière et métallurgique, Eramet a publié pour son troisième trimestre un chiffre d'affaires de 1,272 milliard d'euros qui croît de 34% (dont +23% à périmètre et change constants, et +11% d'effet change). Cette croissance s'explique par la croissance continue de ses volumes vendus de minerai et d'alliages de manganèse. Un effet prix très favorable explique aussi sa bonne dynamique ce trimestre en dépit d'un environnement de marché qui s'est dégradé par rapport au premier semestre. Au cours de ce trimestre clos, l'inflation a continué de peser sur les coûts des activités du groupe.

Les coûts des intrants se sont maintenus à des niveaux élevés sur le trimestre, en forte augmentation par rapport au troisième 2021, mais avec des évolutions contrastées par rapport au premier semestre.

En outre, les prix spot de l'électricité et du gaz en France ont progressé respectivement de près de 90% et 45% par rapport au premier semestre 2022, tandis que le prix spot du coke métallurgique affiche une baisse d'environ 30% sur la même période.

Concernant ses perspectives, dans un contexte inflationniste qui perdure et compte tenu du recul des prix de vente, la prévision d'EBITDA est révisée en légère baisse, autour de 1,5 milliards d'euros en 2022 contre autour de 1,6 milliards d'euros précédemment.

Eramet ajoute que ses objectifs de volumes de production sont confirmés ou revus à la hausse, excepté à la SLN, avec une performance intrinsèque positive sur l'année et une accélération de la baisse des prix de vente au quatrième trimestre (net recul des prix de vente facturés des alliages de manganèse ; indice de prix du minerai de manganèse à 4,4 $/dmtu en moyenne sur les trois dernières semaines, reflétant le niveau attendu sur le quatrième trimestre et conduisant à un prix moyen d'environ 6 $/dmtu sur l'année ; prix du ferronickel à un niveau très en-dessous du cours du nickel au LME, ce dernier étant attendu à 25 000 dollars la tonne sur l'année selon le consensus).

Christel Bories, PDG du groupe Eramet explique que "dans un environnement de prix qui reste volatil et dans un contexte inflationniste, le groupe reste concentrés sur la maitrise de ses coûts, la génération de trésorerie et va poursuivons son désendettement".