New York (awp/afp) - Les Bourses mondiales ont été orientées à la baisse lundi, tandis que les taux d'intérêt obligataires ont poursuivi leur remontée après la publication d'un nouvel indicateur attestant de la solidité de l'économie américaine.

Après une séance sans tendance claire, les places boursières européennes ont terminé stables. Paris a terminé quasi stable (-0,03%), tout comme Londres (-0,04%) et Francfort (-0,08%), tandis que Milan a pris 0,76%, soutenue par son secteur bancaire. A Zurich, le SMI a gagné 0,31%.

A Wall Street, le Dow Jones a cédé 0,71%, le Nasdaq -0,20% et le S&P 500 -0,32%.

La croissance de l'activité dans les services aux Etats-Unis en janvier a été nettement supérieure aux prévisions des analystes.

En réaction, les taux d'intérêt ont nettement progressé sur le marché obligataire. Ils avaient déjà commencé à remonter en fin de semaine dernière, poussés par des données sur le marché de l'emploi plus élevées que prévu et par les commentaires du président de la Réserve fédérale (Fed) américaine Jerome Powell, qui a de nouveau estimé, dimanche, peu probable une baisse des taux en mars.

Le rendement des bons du Trésor américains à deux ans, l'échéance la plus sensible aux anticipations concernant la politique monétaire, grimpait à 4,47% vers 21H13 GMT contre 4,37% à la clôture de vendredi.

Pour l'échéance à dix ans, le taux d'intérêt montait au-dessus de 4,16%, proche de son plus haut de l'année en séance, contre 4,02% vendredi.

Pour Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France, les marchés sont dans "une phase de verre à moitié plein, avec la résilience de l'économie malgré des taux d'intérêt élevés, et de verre à moitié vide", car les baisses de taux directeurs des banques centrales pourraient être moindres et se dérouler plus tard que prévu.

Les financières animées ___

La deuxième banque italienne UniCredit (+8,10% à Milan) a largement dépassé ses objectifs pour 2023. Dans son sillage, le secteur bancaire italien a progressé : BMPS a pris 3,81%, BPER 2,45% et Intesa Sanpaolo 2,34%.

A Londres, la société de courtage et d'investissement en ligne CMC Markets s'est envolée de plus de 18% après avoir annoncé une réduction de ses effectifs.

En revanche, la banque nordique Nordea a reculé de 4,40% à Helsinki, après avoir publié un bénéfice net 2023 de 4,9 milliards d'euros, inférieur aux attentes.

Banco Santander a lâché de son côté 5% à Madrid. Le journal économique Financial Times a publié un article affirmant que l'Iran a utilisé la banque britannique Lloyds et la filiale au Royaume-Uni de l'espagnole Santander pour déplacer des fonds et échapper aux sanctions américaines.

Estée Lauder plaît ___

Pénalisé par le recul de ses ventes en Asie, le groupe américain de cosmétiques Estée Lauder a publié des résultats en repli pour la période d'octobre à décembre, et annoncé dans la foulée la suppression de jusqu'à 3.000 postes.

Cette restructuration des effectifs a plu aux investisseurs, le titre d'Estée Lauder a grimpé de 12,15% à New York.

Halt à l'automobile allemand ___

Le marché automobile allemand a vu ses ventes fortement progresser en janvier, un chiffre ayant toutefois "peu de signification", en comparaison d'un mois de janvier 2023 très faible, et alors que les ventes d'électriques s'effondrent.

Volkswagen a cédé 0,60%, BMW 1,44% et Mercedes-Benz 2,12%.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les cours du pétrole se sont repris en fin de séance sur fond de dégradation de la situation au Moyen-Orient et de perturbations de l'appareil productif russe.

Le baril de Brent de la mer du Nord a gagné 0,85%, pour clôturer à 77,99 dollars.

La baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a lui pris 0,69%, à 72,78 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar s'appréciait par rapport aux autres devises, face à la perspective que les taux d'intérêt américains restent élevés plus longtemps. Face à l'euro, le billet vert gagnait 0,44% à 1,0741 dollar pour un euro.

Le bitcoin, cryptomonnaie star, reculait de 0,84% à 42.402 dollars.

afp/rp