L'équipementier automobile Faurecia s'attend à accuser une chute de 65% à 70% de ses ventes au deuxième trimestre en Europe et en Amérique du Nord à cause de la crise du coronavirus, mais a noté un redressement de sa performance en juin.

"Nous avons été très fortement impactés sur le deuxième trimestre", a dit vendredi le directeur financier Michel Favre lors de l'assemblée générale du groupe détenu à 46,3% par PSA.

Au total, le chiffre d'affaires devrait baisser d'environ 50% à changes constants sur le trimestre qui s'achève, a ajouté Faurecia dans un communiqué. Le groupe publiera ses résultats du premier semestre le 27 juillet prochain.

Sur ces six mois, le chiffre d'affaires devrait ressortir en baisse de 35% environ, avril ayant marqué un point bas en raison du confinement en Europe et en Amérique du Nord.

Les actionnaires ont par ailleurs voté à une très large majorité de 96,7% une nouvelle politique de rémunération pour le directeur général Patrick Kohler, dont le salaire fixe est augmenté de 16% "pour répondre aux enjeux auxquels est confronté le groupe".

Michel de Rosen, président du conseil d'administration, a cité le projet de distribution des actions Faurecia de PSA, prévu dans le cadre du rapprochement entre le constructeur sochalien et FCA, ainsi que la nécessaire "fidélisation" du directeur général "dans un contexte concurrentiel où les dirigeants reçoivent des marques d'intérêt d'autres groupes internationaux."

Patrick Kohler, dont le nom a circulé pour prendre la direction générale de Renault, verra son salaire fixe passer de 862.500 euros à un million d'euros, une augmentation qui ne sera pas effective cette année car il a décidé de réduire de 20% sa rémunération au deuxième trimestre au moins à cause de la crise du coronavirus.

En échange de cette hausse, il consent à une clause de non-concurrence de douze mois et à un préavis de six mois en cas de démission, et à un engagement de "non débauchage" de 12 mois.

(Gilles Guillaume et Dominique Vidalon, édité par Jean-Michel Bélot)