Si les anticipations pour l'année fiscale 2024 sont revues à la hausse, dans l'immédiat, le chiffre d'affaires trimestriel diminue de $1.6 milliard par rapport à l'an passé à la même époque. 

Cependant le profit d'exploitation augmente de $294 millions grâce à aux effets de la restructuration du segment Ground Services — l'activité colis et "less-than-truckload" — où l'amélioration opérationnelle est la plus spectaculaire.

La performance mérite d'être applaudie puisque c'est entre tous le segment d'activité le plus ingrat — celui de la si redoutée livraison au dernier kilomètre, ultra-compétitive et peu rentable.

La génération de cash augmente nettement elle aussi, avec un free cash-flow consolidé de $952 millions contre $333 millions au terme du premier trimestre de l'exercice fiscal précédent. Naturellement, qui dit décroissance dit libération du besoin en fonds de roulement.

Fedex en profite pour augmenter sensiblement son dividende et poursuivre sa politique de rachats d'actions à hauteur de $500 millions sur le trimestre qui s'achève. Sur le papier, l'idée fait sens puisque le groupe est présentement valorisé sur ses plus-bas à dix ans. 

Le marché avait l'habitude de valoriser UPS avec une prime par rapport à Fedex, car ce premier est davantage concentré sur le continent nord-américain. Cet écart a toutefois tendance à progressivement se refermer. Autrefois perçue comme un risque, l'empreinte internationale de Fedex pourrait au contraire bientôt être perçue comme un réel avantage.