ATHENES, 27 février (Reuters) - Le groupe grec Lamda Development, appuyé par le chinois Fosun et un promoteur d'Abou Dhabi, a soumis jeudi la seule offre contraignante pour la privatisation de l'ancien aéroport d'Athènes-Hellenikon, que la Grèce voudrait voir devenir un pôle d'affaires et de tourisme.

Le programme grec de privatisations a jusqu'ici rapporté 2,6 milliards d'euros à l'Etat, bien moins que l'objectif de 22 milliards qui avait été fixé au moment du premier plan d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international en 2010.

Hellenikon est un projet clé pour l'objectif de 3,6 milliards d'euros retenu pour cette année même si Athènes n'a pas communiqué le montant qu'il espérait tirer du site, qui fera l'objet d'une concession de 99 ans.

Lamda Development a indiqué que le consortium investirait plus de sept milliards d'euros dans le projet. L'agence grecque des privatisations (HRADF) a jusqu'à la mi-mars pour évaluer l'offre.

Dans un communiqué, le directeur général de Lamda, Odysseas Athanassiou, s'est félicité que "certains des fonds d'investissements les plus importants du monde aient décidé d'investir dans notre pays, témoignant ainsi de leur confiance dans les perspectives de l'économie grecque."

Deux autres candidats, le groupe israélien Elbit Cochin Island et le britannique London and Regional Properties, se sont retirés de la course pour la mise en valeur du site de 620 hectares en bord de mer près d'Athènes. Qatar Diar s'était également désisté l'an dernier.

Le chinois Fosun est le deuxième actionnaire de Folli Follie, la première chaîne de bijouteries en Grèce. Al Maabar, filiale du fonds souverain d'Abou Dhabi Mubadala Development, et des investisseurs européens font également équipe avec Lamda. (Angeliki Koutantou, Véronique Tison pour le service français)