Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris repassait au-dessus des 6.700 points mardi matin alors que des pourparlers entre les délégations russe et ukrainienne étaient en cours à Istanbul, faisant espérer des progrès vers un accord, tandis que les prix du pétrole repartaient à la hausse.

Vers 10H40, l'indice CAC 40 progressait de 1,72% à 6.702,36 points au lendemain d'une hausse de 0,54%.

Les délégations russe et ukrainienne ont entamé leurs négociations à Istanbul. Une précédente séance de discussions avait déjà eu lieu le 10 mars, au niveau des ministres des Affaires étrangères, mais n'avait débouché sur aucune avancée.

"Le conflit ukrainien reste le point de préoccupation principal car il a une influence directe sur la hausse des prix des matières premières qui s'inscrit dans la durée", explique Erick Muller, directeur produits et stratégie d'investissement chez Muzinich & Co.

L'inflation et son impact sur le pouvoir d'achat des ménages est devenue préoccupante et la banque centrale américaine (Fed) s'est fixé pour priorité de la combattre en augmentant à plusieurs reprises ses taux directeurs cette année.

Le marché obligataire en déduit que la Fed va remonter ses taux plus fortement et plus vite que ce qui était attendu, comme l'illustre l'accélération de la remontée des rendements souverains depuis début mars.

L'écart entre les taux à deux ans et 10 ans américains continuait de se réduire mardi, signalant pour certains analystes une possible récession.

"La sortie des mesures ultra accommodantes de politique monétaire et surtout la trajectoire de l'inflation vont avoir un effet brutal sur le marché obligataire cette année", écrit Christopher Dembik, directeur de la recherche macroéconomique chez Saxo Bank.

De son côté, la chute de la confiance des consommateurs ne ralentit pas: le moral des ménages a plongé en mars en France, pénalisé par les craintes liées à l'inflation qui ont atteint un niveau record, selon les données publiées mardi par l'Insee.

En Allemagne, le moral des consommateurs devrait fortement reculer en avril, pour le deuxième mois consécutif, plombé par la guerre en Ukraine qui aggrave l'inflation, selon le baromètre GfK.

La baisse des cours du pétrole a elle été temporaire. Après avoir chuté de plus de 6% la veille, ils se redressaient mardi d'environ 1%.

"Les prix resteront très élevés ces prochains mois en l'absence de solution dans le conflit en Ukraine avec un impact sur l'économie réelle qui s'intensifiera", prévient Thierry Claudé, directeur adjoint de Kiplink Finance.

Plastic Omnium se renforce dans les batteries

L'équipementier automobile français Plastic Omnium (+4,60% à 16,37 euros) a annoncé mardi être entré en négociations exclusives avec le groupe Actia afin d'acquérir sa branche Power, spécialisée dans les systèmes d'électrification des véhicules, ainsi qu'une entrée au capital du spécialiste des batteries Verkor

Sanofi s'associe à la biotech

Le laboratoire pharmaceutique français (+2,26% à 105,96 euros) et la biotech américaine IGM Biosciences ont annoncé mardi un accord de collaboration pour des traitements innovants à base d'anticorps contre le cancer, les maladies immunologiques et inflammatoires.

Le coeur de Carmat fait pulser l'action

L'action bondissait de 14,09% à 11,50 euros après l'annonce du redémarrage de la production de son coeur artificiel et la confirmation d'une reprise des implantations en octobre.

pan/mdz/spi