Le brasseur néerlandais Heineken (-10,50% à 79,24 euros) tombe au plus bas depuis mars à la bourse d'Amsterdam. Son titre dévisse après avoir enregistré une croissance décevante au troisième trimestre et un bénéfice net de 2,2 milliards d'euros sur les neuf premiers mois de l'année. Celui-ci chute de 28,9% sur un an après un exercice 2021 marqué par la vente de sa participation dans United Breweries. Maintenant ses objectifs annuels, le groupe a par ailleurs enregistré une hausse de 27,5% de son chiffre d'affaires à 9,4 milliards d'euros, tiré notamment par un regain des ventes en Asie.

Cette progression au troisième trimestre a notamment été soutenue par une hausse des prix "pour faire face à l'inflation". La croissance interne est ressortie à 19,8%, mais le marché prévoyait une progression de 22,6%.

A la suite de ses résultats trimestriels, le broker UBS a maintenu sa recommandation à l'Achat et son objectif de cours à 119 euros. L'analyste explique que "les perspectives de marge pour 2022 restent inchangées avec une attente "d'une amélioration séquentielle stable à modeste. Dans l'ensemble, nous prévoyons une réaction négative à la performance décevante et au ton prudent sur l'activité sur les marchés européens au quatrième trimestre".

Par ailleurs, le volume de bière de Heineken a augmenté de 8,9 % de manière organique par rapport à l'année dernière et a dépassé de 1,4 % celui de 2019 sur une base organique. Sa progression est cependant inférieure au consensus de 12%.

La croissance d'une année sur l'autre a été principalement tirée par la forte reprise en Asie-Pacifique (+68,4%) après les restrictions liées au COVID de l'année dernière. L'Europe, les Amériques et l'Afrique, le Moyen-Orient et l'Europe de l'Est ont eux enregistré une croissance inférieure à 5%.

En réaction à ces résultats trimestriels, Dolf Van Den Brink, CEO de Heineken a déclaré : "Nous poursuivons nos efforts pour fixer des prix responsables qui compensent l'inflation du coût des intrants. Nous sommes sur la bonne voie pour réaliser 1,7 milliard d'euros d'économies brutes sur notre programme de productivité d'ici la fin de cette année, tout en continuant à investir dans nos marques et nos capacités.

Le groupe se montre "prudent quant aux perspectives macroéconomiques avec certains signes de ralentissement de la demande des consommateurs" précisant que "ses attentes pour l'ensemble de l'année demeurent inchangées.".