Hong Kong (awp/afp) - La banque HSBC a annoncé lundi une légère hausse de son bénéfice net au troisième trimestre 2021 et le lancement d'un programme de rachat d'actions de 2 milliards de dollars, promettant de solides performances pour l'avenir.

De juillet à septembre, HSBC a réalisé un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars américains (3,243 milliards de francs suisses), en hausse de 4,3% sur un an, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Sur les neuf premiers mois de 2021, le bénéfice net a triplé en glissement annuel, à 10,8 milliards de dollars, grâce aux solides performances des deux premiers trimestres.

Au troisième trimestre, le bénéfice avant impôts a plus que doublé, à 5,4 milliards de dollars, essentiellement grâce à des reprises de provisions pour pertes de créances.

"Même si nous restons prudents en raison des risques extérieurs, nous pensons que les faiblesses des récents trimestres sont derrière nous", a commenté le PDG du groupe Noel Quinn.

Il s'est félicité d'une "robuste hausse des profits soutenue par de nouvelles reprises de provisions".

"Cette confiance, alliée à notre solide position en termes de capital, nous permet d'annoncer un rachat d'actions de jusqu'à deux milliards de dollars, qui devrait commencer prochainement", a-t-il annoncé, sans plus de détails.

Les revenus d'HSBC au troisième trimestre ont augmenté de 1% à 12 milliards de dollars, soutenus par des effets de change favorables mais pénalisés par les faibles performances dans les domaines de l'assurance-vie et de la banque privée notamment.

"Malgré ces facteurs, nous assistons à de bonnes performances dans des domaines d'intérêt stratégique comme la gestion de fortune et les produits financiers", a précisé la banque.

HSBC a annoncé en février une profonde réorganisation pour se focaliser sur l'Asie où elle réalise 90% de son bénéfice, les marchés chinois et hongkongais étant ses fleurons.

Plombé par le bas niveau des taux d'intérêt, la banque cherche à développer ses revenus tirés de commissions et de frais fixes, notamment dans la gestion de fortune en Asie.

Parallèlement, elle se désengage d'activités ailleurs dans le monde, cédant ses 90 agences bancaires aux Etats-Unis et vendant son activité non-rentable de banque de détail en France.

En 2020, HSBC avait enregistré une chute de 35% de son bénéfice net annuel, frappée comme toutes les autres banques par la crise du Covid-19.

A cheval sur l'Asie et l'Europe, le groupe est en outre particulièrement exposé au regain des tensions politiques entre la Chine et les pays occidentaux. Surtout depuis que Pékin a imposé l'an dernier à Hong Kong une loi draconienne sur la "sécurité nationale" destinée à étouffer toute dissidence dans le territoire.

HSBC a été critiquée par des responsables politiques britanniques et américains pour avoir gelé, à la demande des autorités hongkongaises, les comptes bancaires de plusieurs figures du mouvement pro-démocratie.

Mais la banque a aussi été tancée par les médias d'Etat chinois pour avoir fourni des informations ayant permis l'arrestation au Canada de la dirigeante de Huawei Meng Wanzhou en 2018.

HSBC s'est défendu en indiquant qu'elle est tenue de respecter la loi dans tous les pays où elle opère.

afp/jh