Julius Baer a annoncé jeudi un afflux net d'argent frais de 1 milliard de francs suisses (1,09 milliard de dollars) au cours des quatre premiers mois de 2024, en deçà des prévisions, alors que la banque suisse s'efforce de se débarrasser des retombées de ses liens avec le groupe immobilier Signa qui s'est effondré.

Les actifs sous gestion de Baer ont augmenté de 10 % à 471 milliards de francs au cours de la même période, grâce à un impact positif des devises et à la vigueur des marchés boursiers.

Andreas Venditti, analyste chez Vontobel, s'attendait à ce que le prêteur fasse état de 5,7 milliards de francs d'argent frais pour la période, car les gestionnaires de relations nouvellement embauchés prennent leur vitesse de croisière, alors que Anke Reingen, analyste chez RBC, s'attendait à ce que les entrées soient plus modérées, à 2,5 milliards de francs, en raison d'un début d'année lent.

Dans un communiqué, la banque a déclaré qu'après "un début négatif en janvier", l'afflux net d'argent frais s'est rétabli à un rythme annualisé de 3% au cours des trois mois suivants.

En 2023, Baer a augmenté de 95 le nombre de ses chargés de clientèle et a déclaré un afflux net de capitaux de 12,5 milliards de francs pour l'ensemble de l'année.

Le prêteur suisse avait été pressenti pour bénéficier de la chute du Credit Suisse, mais il a annoncé une dépréciation de 586 millions de francs suisses.

586 millions de francs suisses

de son exposition au groupe immobilier en faillite Signa, qui a également coûté son poste à l'ancien PDG Philipp Rickenbacher.

La banque n'a pas encore annoncé qui le remplacera, mais elle a déclaré qu'elle recherchait un candidat externe et qu'elle espérait faire une annonce d'ici l'été.

Le gestionnaire de patrimoine a déjà annoncé qu'il allait

supprimera 250 emplois

en 2024, ce qui représente environ 3 % des effectifs de la banque. (1 $ = 0,9144 franc suisse) (Rapport de Noele Illien)