Zurich (awp) - Les chemins de fer et remontées mécaniques de la Jungfrau n'anticipent guère de parvenir à tenir un résultat équilibré sur l'ensemble de 2020, au terme d'un premier semestre déjà déficitaire. La performance annuelle doit s'inscrire dans la lignée d'un premier semestre caractérisé par un excédent opérationnel brut (Ebitda) positif, assorti d'une perte nette.

Sur les six premiers mois de l'année, les revenus des transports ont été élagués de plus de moitié, à 35,0 millions de francs suisses, indique le compte-rendu intermédiaire diffusé mercredi. Le manque à gagner demeure néanmoins relativement modeste au regard d'une fréquentation divisée par quatre sur le seul Jungfraujoch.

L'arrêt précoce et contraint de la saison hivernale, ainsi que la suspension de tout trafic ferroviaire touristique pour près de trois mois ont creusé un déficit net de 11,5 millions, contre un bénéfice de 23,9 millions un an plus tôt. Les mesures de préservation des liquidités adoptées ont toutefois permis de dégager un Ebitda de 5,9 millions.

Seuls deux projets ont échappé à la suspension des investissements: le pharaonique télécabine en "V" qui doit d'ici la fin de l'année relier Grindelwald aux stations sommitales du glacier de l'Eiger et de Männlichen, et la rénovation sur fonds publics de la ligne Lauterbrunnen-Mürren. L'endettement a ainsi pu être contenu à 10 millions fin juin, malgré des investissements de 52 millions.

L'opérateur de transports alpins bernois annonce par ailleurs des remaniements au sein de son organe de surveillance, avec notamment la réintroduction graduelle de la limitation à douze mandats suspendue durant la phase de construction de télécabine en "V". Le vice-président Ueli Winzenried va devoir conséquemment se retirer en 2021, ramenant de facto le nombre de membres à six.

La vice-présidence doit revenir dans un premier temps au président d'Economiesuisse Heinz Karrer, amené par la suite à hériter de la présidence quand se retirera le titulaire du poste Thomas Bieger en 2022.

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