TOKYO, 13 juin (Reuters) - Kawasaki Heavy Industries a annoncé jeudi qu'il avait mis un terme aux discussions engagées en vue d'une fusion avec Mitsui Engineering & Shipbuilding, un de ses concurrents dans la construction navale.

Le groupe, surtout connu en dehors du Japon pour ses motos, a ajouté avoir démis de ses fonctions de président Satoshi Hasegawa, qui était en faveur des discussions avec Mitsui.

Une fusion entre Kawasaki et Mitsui Engineering, acteur de premier plan dans la fabrication de moteurs pour bateaux, aurait donné naissance à une entité pesant 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

Le nouvel ensemble se serait classé au rang de numéro deux de l'industrie lourde japonaise derrière Mitsubishi Heavy Industries.

Kawasaki, en quête d'opportunités de croissance en dehors de ses activités de réacteurs nucléaires, était notamment intéressé par les technologies de Mitsui dans la gaz offshore et les plates-formes de forage, l'un des rares segments en croissance dans la construction navale mondiale.

Mais l'idée d'un rapprochement avec Mitsui s'est heurtée à des dissensions internes au sein de Kawasaki.

Des projets de rapprochement entre des acteurs de l'industrie lourde japonaise se sont régulièrement heurtés à des rivalités entre conglomérats qui remontent au temps de l'avènement du Japon comme puissance industrielle, dans la deuxième moitié du dix-neuvième siècle. (Tim Kelly et Kentaro Sugiyama, Benoît Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)