- Chiffre d'affaires de 10,04 milliards d'euros en 2014, +4,5% à données comparables

- Le chiffre d'affaires de Gucci a reculé de 1,8% en 2014

- Résultat opérationnel courant de 1,66 milliard d'euros en 2014, +3% à données comparables

- Les activités luxe ont dégagé un ROC de 1,67 milliard d'euros en 2014, +5,3% à données comparables

- Kering propose un dividende de 4 euros au titre de l'exercice 2014

- Kering va poursuivre le plan de relance de Puma en 2015

- Résultats de Kering - Exercice 2014:

(Actualisation: commentaires du PDG sur Gucci)

Le groupe de luxe Kering (>> KERING) a annoncé mardi son intention de poursuivre le programme de relance de Puma ainsi que le déploiement de plans d'actions pour chacune de ses marques de luxe, après des résultats 2014 marqués par un tassement de sa rentabilité opérationnelle.

Le groupe, qui reste affecté par les efforts consentis pour relancer la marque Puma, a également été pénalisé par le coup de frein subi par les ventes de sa principale filiale Gucci, dont le chiffre d'affaires a reculé de 1,8% l'an dernier.

Le PDG, François-Henri Pinault, a indiqué mardi s'attendre à ce que les deux marques phares de Kering obtiennent de meilleurs résultats en 2015. Les récents changements opérés au sein de la direction de Gucci permettront de redynamiser la marque, et les ventes de Puma se sont améliorées en fin d'année dernière, a précisé le dirigeant. Le chiffre d'affaires de Kering a crû de 8,7% au dernier trimestre 2014.

Le marché du luxe a enregistré une croissance structurelle de 5% l'an dernier, a rappelé François-Henri Pinault lors d'une conférence de presse, ajoutant qu'une marque comme Gucci devrait au moins réaliser une croissance similaire à celle du marché mondial du luxe.

Les ventes de Gucci se sont repliées pour la deuxième année consécutive, alors que la marque peine à faire évoluer sa gamme de produits dont les modèles très focalisés sur son logo ont vu leur popularité s'émousser. Les consommateurs ont également eu tendance à éviter les grandes marques de luxe, préférant souvent celles moins célèbres et plus discrètes.

Forte hausse du bénéfice net

Sur l'ensemble de l'exercice 2014, le bénéfice net du groupe s'est inscrit en forte hausse, à 528,9 millions d'euros contre 49,6 millions d'euros un an plus tôt. En 2013, les comptes de Kering avaient été affectés par de lourdes charges non récurrentes ainsi que par le résultat net très négatif des activités distribuées, cédées ou en cours de cession.

Le chiffre d'affaires annuel est ressorti en hausse de 4%, à 10,37 milliards d'euros. A données comparables, la progression atteint 4,5%. Selon les données collectées par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un résultat net de 1,14 milliard d'euros et un chiffre d'affaires de 10,05 milliards d'euros.

Le résultat opérationnel courant (>> Rockwood Holdings, Inc.) a diminué de 5% à 1,66 milliard d'euros, pénalisé notamment par des effets de change négatifs. Hors effets de change et de périmètre, le résultat opérationnel courant a progressé de 3%. Le taux de marge opérationnelle est ressorti à 16,6%, contre 18,1% un an plus tôt.

Marges sous pression chez Gucci

Le résultat opérationnel courant du pôle luxe, s'est replié de 1,1%, pénalisé notamment la baisse des marges de Gucci. Le résultat opérationnel courant réalisé par cette filiale représente près des deux tiers de celui de Kering et s'est inscrit en repli de 6,7% l'an dernier.

De son côté, le pôle Sport & Lifestyle a vu son résultat opérationnel courant chuter de 31,4% sur l'ensemble de l'exercice. Au sein de cette dernière division, l'équipementier sportif Puma, en cours de redressement, a vu son chiffre d'affaires reculer de 0,1%, en raison notamment de fermetures de boutiques.

Au 31 décembre, la dette financière nette de Kering s'élevait à 4,39 milliards d'euros, contre 3,44 milliards d'euros un an plus tôt.

Le groupe proposera le versement d'un dividende de 4 euros au titre de 2014.

LE CONTEXTE:

Au cours des dernières années, Kering a opéré un recentrage vers les activités de luxe et de mode sportive. Cette stratégie a conduit à la cession de nombreux actifs, dont les grands magasins Printemps et le groupe de distribution en Afrique CFAO. Kering a depuis dévoilé une réorganisation de ses activités dans le luxe en deux pôles: "Couture et Maroquinerie" et "Montres et Joaillerie". Afin de relancer Gucci, le groupe a annoncé le départ de son PDG, Patrizio di Marco, et son remplacement par Marco Bizzarri puis nommé Alessandro Michele directeur de la création de la marque.

-Yann Morell y Alcover, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; yann.morellyalcover@wsj.com

(Jason Chow a contribué à cet article)

COMMUNIQUES FINANCIERS DE KERING :

http://www.kering.com/fr/finance

Valeurs citées dans l'article : KERING, Rockwood Holdings, Inc.