MONTREAL, 21 juillet (Reuters) - Des enquêteurs de l'Organisation internationale de l'aviation civile (OACI) sont arrivés en Ukraine pour participer aux investigations sur le crash du Boeing de la Malaysia Airlines mais ne sont pas sur le site pour des raisons de sécurité, a déclaré dimanche un responsable de l'organisation onusienne basée au Canada.

"Personne n'est autorisé à avoir accès au site dans ce but", a dit le responsable sous le sceau de l'anonymat. Il a précisé que l'OACI ne donnerait pas le feu vert à ses enquêteurs pour se rendre sur le site tant que la sécurité de leurs déplacements ne serait pas assurée.

Il précise que l'équipe de quatre personnes sera libre de l'influence politique des 191 Etats membres de l'OACI.

Après le crash, l'OACI a démenti avoir ouvert ou fermé le couloir aérien pris par l'avion malaisien au-dessus de l'Ukraine quand il a été abattu.

Les autorités malaisiennes ont dit que l'OACI avait approuvé le trajet, une responsabilité qu'elle n'a pas.

La principale tâche de l'équipe de l'OACI sera de sécuriser le site et de retrouver les informations des enregistreurs de vol. Elle devra aussi étudier les enregistrements de contrôle aérien, les repérages effectués par les radars, les images satellitaires et mettre en place des équipes de médecins légistes et de spécialistes, explique Kenneth Quinn, un ancien de la Federal Aviation Administration (FAA) américaine aujourd'hui associé au cabinet d'avocats Pillsbury.

D'autres équipes d'experts judiciaires seront chargées de trouver des preuves susceptibles de déboucher sur des poursuites pénales.

"C'est un défi particulier pour tous les enquêteurs, car les lieux ont semble-t-il été significativement altérés", estime Kenneth Quinn.

Le président de la compagnie aérienne Emirates a appelé dimanche à une réunion internationale pour voir quels changements devaient être faits dans la manière dont le secteur aérien prend en compte l'instabilité régionale. (Allison Lampert avec Tim Hepher à Paris; Danielle Rouquié pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Malaysian Airline System Berhad, The Boeing Company