LONDRES, 20 juillet (Reuters) - Le Premier ministre britannique David Cameron estime que s'il est prouvé que les séparatistes ukrainiens sont derrière la destruction du Boeing de la Malaysia Airlines, qui transportait 298 passagers, il faudra le reprocher à la Russie.

"Si c'est le cas, alors nous devons être clairs sur ce que cela veut dire : c'est le résultat direct du fait que la Russie est en train de déstabiliser un Etat souverain, de violer son intégrité territoriale, de soutenir des milices brutales, de les entraîner et de les armer", écrit le chef du gouvernement dans le Sunday Times.

David Cameron semble également critiquer certains collègues chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne pour leur lenteur à réagir face au Kremlin.

"Cela fait trop longtemps qu'il y a une réticence de la part de trop de pays européens à faire face aux conséquences de ce qui se passe dans l'est de l'Ukraine", écrit-il.

"Il est temps de faire en sorte que notre pouvoir, notre influence et nos ressources comptent. Nos économies sont fortes et se renforcent. Et pourtant nous nous comportons souvent comme si nous avions plus besoin de la Russie que la Russie n'a besoin de nous."

Dans un autre journal à paraître dimanche, le nouveau ministre britannique de la Défense estime qu'il existe d'autres sanctions possibles contre la Russie.

"Il y a une gamme d'autres sanctions possibles, permettant d'isoler encore un peu plus la Russie. Il (le président russe Vladimir Poutine) a besoin du commerce avec l'Occident et il dépend de la City de Londres", déclare Michael Fallon au Mail on Sunday. L'article a été publié sur le site web du journal dominical samedi soir.

"Si la Russie est le principal coupable, nous pouvons poursuivre notre action contre elle et dire clairement que ce genre de guerre subventionné est totalement inacceptable", ajoute-t-il.

"C'est du terrorisme subventionné en ce qui concerne les gens de l'est de l'Ukraine. Je ne sais pas si quelqu'un a dit : abattons un avion de ligne civil quelle que soit son origine', mais nous devons le découvrir". (Costas Pitas; Danielle Rouquié pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : The Boeing Company, Malaysian Airline System Berhad