14 décembre (Reuters) - Les laboratoires Moderna et Merck ont annoncé jeudi que leur vaccin expérimental à base d'ARN messager contre le mélanome, associé au traitement par immunothérapie Keytruda, avait réduit de moitié le risque de récidive ou de décès dû à ce type de cancer après trois ans.

À Wall Street, le titre Moderna bondissait de 17,68% à 92,50 dollars à 14h48 GMT.

Selon les résultats d'un essai intermédiaire, l'association du vaccin anticancéreux personnalisé et l'immunothérapie de Merck réduit le risque de récidive ou de décès lié au cancer de la peau le plus mortel de 49% par rapport au Keytruda seul dans l'essai de mi-parcours, ont déclaré les entreprises.

Un an plus tôt, l'essai avait montré une réduction de 44% du risque de récidive ou de décès.

"Il s'agit d'une amélioration assez significative, d'une amélioration assez spectaculaire par rapport à la norme de soins avec Keytruda seul", a dit le président de Moderna, Stephen Hoge, lors d'une interview.

Le vaccin contre le mélanome est conçu sur mesure à partir de l'analyse des tumeurs d'un patient après l'ablation chirurgicale, pour entraîner le système immunitaire à reconnaître et à attaquer des mutations spécifiques dans les cellules cancéreuses.

Moderna construit actuellement dans le Massachusetts une installation dédiée à la production du vaccin à l'échelle commerciale, qui devrait être achevée l'année prochaine. (Reportage Michael Erman, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)