Zurich (awp) - Nestlé va formellement contester des griefs que lui a notifiés l'Autorité française de la concurrence concernant le contact de denrées alimentaires avec des matériaux d'emballage pouvant éventuellement contenir du bisphénol A (BPA) ou ses substituts. Le géant alimentaire veveysan nie avoir restreint la concurrence relative notamment à la communication sur la suppression du BPA des contenants en métal en France.

Les allégations de l'Autorité française de la Concurrence contre certaines filiales de Nestlé en France indiquent un rôle mineur de Nestlé, précise mercredi le numéro un mondial de l'alimentation dans un brève prise de position. Une évaluation de l'impact financier potentiel n'est actuellement pas possible, ajoute Nestlé.

Mardi, le rapporteur général de l'Autorité de la concurrence a annoncé avoir notifié à 14 associations professionnelles et 101 entreprises - dont certaines filiales de Nestlé en France - des griefs relatifs à des restrictions de la concurrence en matière de communication sur la suppression du BPA des emballages en métal en France.

Les gardiens du libre marché outre-Jura reprochent aux organisations et firmes de l'industrie alimentaire de s'être entendues pour ne pas communiquer sur la présence ou sur la composition de certains matériaux au contact avec des denrées alimentaires, au détriment des consommateurs.

Acte d'instruction, la notification des griefs ouvre la procédure contradictoire et permet l'exercice des droits de la défense par les parties. Il ne saurait préjuger de la culpabilité des entités concernées. Le collège de l'Autorité de la concurrence déterminera, après échanges d'observations écrites et après une séance orale, si les allégations sont ou non fondées.

vj/lk