Moins d’une semaine après avoir confirmé son intérêt pour la société australienne de matériaux de construction CSR Limited, Saint-Gobain a conclu un accord définitif d’acquisition. En Bourse, le titre du groupe français recule légèrement : -0,13% à 70,10 euros. Comme indiqué mercredi, Saint-Gobain paiera 9 dollars australiens par action en espèces, représentant une valeur d’entreprise de 4,5 milliards de dollars australiens, soit près de 2,7 milliards d’euros. Ce prix représente une prime de 33% sur la moyenne pondérée par les volumes de l’action CSR sur le mois se terminant le 20 février.

Pour Saint Gobain, il s'agit d'une "étape majeure pour s'implanter sur le marché très attractif de la construction en Australie, bénéficiant d'une forte croissance et de fondamentaux solides".

Les détails de la transaction

Le prix proposé représente 10,7 fois l'Ebitda de CSR sur l'exercice clos fin mars sur la base du consensus de 422 millions de dollars australiens.

Le groupe français a précisé que la valeur d'entreprise nette s'élève à environ 3,2 milliards de dollars australiens (près de 1,9 milliard d'euros), après prise en compte des actifs immobiliers monétisables à court et moyen terme d'une valeur d'au moins 1,3 milliard de dollars australiens.

En neutralisant ces actifs immobiliers monétisables, le multiple de valorisation tombe à 7,9 fois l'Ebitda de l'activité matériaux de construction après prise en compte des synergies en année pleine de 60 millions de dollars australiens en année 3. Sur ce dernier montant, 50 millions de dollars sont des synergies de coûts.

CSR réalise un chiffre d'affaires total de 2,7 milliards de dollars australiens et possède 30 usines de production. Son activité de matériaux de construction représente un chiffre d'affaires de 2 milliards de dollars australiens et elle devrait générer, selon le consensus, un Ebitda de 406 millions de dollars australiens sur l'exercice en cours à fin mars.

Saint-Gobain souligne que cette acquisition est alignée avec ses critères d'investissement financiers. Elle créera de la valeur dès la troisième année suivant la finalisation de la transaction, et aura un effet relutif sur le résultat net par action dès la première année. Le groupe maintiendra un bilan solide et d'une notation de crédit élevée avec un impact limité à environ 0,3 fois dette nette sur Ebitda.

La finalisation de la transaction est prévue au second semestre 2024.