Saint-Gobain (-1,13% à 40,25 euros) signe une des plus fortes baisses du CAC 40. Considérée par de nombreux observateurs comme un actif intéressant pour bénéficier de la reprise attendue du marché français, cette valeur cyclique souffre notamment de la révision à la baisse de la prévision de croissance de la Banque de France. L'action fait aussi les frais de prises de bénéfices, amplifiant le mouvement baissier qui touche les indices français, alors que son bilan reste largement positif sur cinq jours avec un gain de plus de 5%.

Les investisseurs n'ont donc pas vraiment réagi à la cession par Saint-Gobain de son activité de distribution spécialisée de produits de toiture en Allemagne au fonds d'investissement Palero GmbH.

Pourtant, cette opération dont les termes financiers n'ont pas été dévoilés "s'inscrit pleinement dans la stratégie d'optimisation du portefeuille de Saint-Gobain Distribution Bâtiment grâce à des cessions d'actifs non stratégiques à faibles synergies avec le reste de ses activités", précise le communiqué. Elle fait suite à la cession engagée de Verallia pour 2,9 milliards d'euros à BPI France et Apollo Global Management et à celle annoncée le 15 septembre de Norandex.

La démarche d'optimisation de son portefeuille d'actifs entreprise par Saint-Gobain a en tout cas les faveurs d'Oddo Securities. Le broker estime que ces mesures devraient permettre au groupe "d'atteindre ses objectifs d'amélioration de la croissance, de la marge et de baisse des capitaux employés."

Par ailleurs, Saint-Gobain réduit ainsi son exposition à l'Allemagne, un marché dont les perspectives étaient qualifiées d'"incertaines" par le groupe lors de la présentation de ses résultats semestriels fin juillet alors même que le Royaume-Uni, les pays scandinaves ou encore l'Espagne devraient être mieux orientés.

(E.L.L.)