Zurich (awp) - Swiss Re espère avoir désormais réglé la plus grosse partie de sa facture liée à la pandémie, après y avoir consacré pas moins de 3 milliards de dollars en couverture et provisions sur les neuf premiers mois de 2020.

Avec 1 milliard de dollars, les interruptions d'activité représentent le principal déclencheur unique de prestations, a précisé en téléconférence le directeur général Christian Mumenthaler vendredi à la journée des investisseurs. Annulation et décalages d'évènements comme les Jeux olympiques par exemple ont coûté 681 millions, tandis que 667 millions ont été dévolus aux assurances vie. Deux tiers du total concernent des dégâts certes déjà occasionnés, mais pas encore annoncés.

La multinationale zurichoise prévoit que les frais liés aux vagues de contaminations subséquentes de la première vont s'amenuiser parallèlement à l'adoption par les autorités de contre-mesures toujours plus brèves et mieux ciblées. Les assureur ont par ailleurs relevé leur seuil de couverture et/ou ajouté des clauses d'exclusions, a poursuivi le patron.

L'ajout de ces clauses lors des rondes de renouvellement de polices va alléger l'exposition du secteur de l'assurance à la crise sanitaire l'année prochaine. Swiss Re anticipe néanmoins encore des débours certains pour son unité Life and Health, en raison de la surmortalité aux Etats-Unis.

L'activité Corso remaniée

Le redressement de l'unité Corporate solutions (Corso) se poursuit et 85% du portefeuille devrait avoir été assaini d'ici la fin de l'année.

Le nettoyage du portefeuille de l'unité représente 900 millions de dollars de primes, a précisé son responsable Andreas Berger. L'activité est réduite aux Etats-Unis, notamment dans la responsabilité civile. D'autres domaines sont également concernés comme l'aéronautique, le maritime et le fret.

Ces pertes de primes ont été compensées par de hausses de prix, de 15% depuis le début de l'année, de 1 milliard de dollars. Grâce à cette mesure, le volume d'affaires de la division Corso atteindra en 2021 quelque 4,8 milliards de dollars, quasiment autant qu'en 2018 (4,7 milliards), a souligné M. Berger. A cela s'ajoutent des réduction de coûts et une baisse de la sinistralité.

La mise en exergue d'une valorisation de 2 milliards de francs suisses pour Iptiq ne signifie aucunement que Swiss Re cherche un repreneur ou envisage une introduction en Bourse, a encore assuré M. Mumenthaler.

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