Tokyo (awp/afp) - Le premier groupe pharmaceutique japonais Takeda, qui vient de doubler de taille avec le rachat de l'irlandais Shire, a indiqué mercredi que la perte nette qu'il prévoyait pour l'année en cours devrait être un peu moins importante qu'il ne le redoutait.

Il s'attend désormais à un solde net négatif de 367,7 milliards de yens (environ 3,36 milliards de francs suisses), contre 383 milliards de yens, selon les précédentes estimations datant de mi-mai.

Cette révision positive découle de la cession bouclée ou à venir de deux traitements (Xiidra à Novartis et TachoSil à une filiale de Johnson & Johnson).

Il n'en demeure pas moins que Takeda restera dans le rouge toute l'année comme il l'a été au premier trimestre achevé fin juin essuyant une perte nette de 20,7 milliards de yens.

Bien que ses ventes trimestrielles aient quasiment doublé sur un an à 849 milliards (+88%), grâce à l'apport de Shire, le bénéfice d'exploitation a fondu de 90% à 9,9 milliards de yens.

L'arrivée dans le groupe de ce laboratoire a entraîné des dépenses administratives et de R&D plus importantes ainsi que des dépréciations et frais de réorganisation.

Takeda promet néanmoins de se rattraper à l'avenir en économisant l'équivalent de 2 milliards de dollars sur l'année à compter de 2021.

Sur le plan de l'activité principale d'avril à juin, Takeda s'est encore félicité des solides ventes de plusieurs de ses médicaments phare dans les domaines que privilégie depuis son arrivée le patron français du groupe, Christophe Weber: les traitements du système digestif, avec le remède vedette Entyvio contre la maladie de Crohn, l'oncologie, les maladies neurologiques et, dans une moindre mesure, les activités dans les pays émergents.

Takeda espère que ces points forts vont lui permettre de compenser cette année la perte d'exclusivité sur plusieurs médicaments.

afp/buc