Dallas (awp/afp) - American Airlines va opérer un vol ce mercredi du Boeing 737 MAX avec à bord des journalistes pour tenter de dissiper les peurs et convaincre de la sûreté de cet aéronef, dont l'interdiction de vol a été levée récemment aux Etats-Unis.

Ce vol, auquel a été convié l'AFP, doit décoller dans quelques heures et reliera Dallas (Texas) à Tulsa (dans l'Oklahoma), selon les informations fournies par la compagnie aérienne, qui a prévu de faire revoler le 737 MAX fin décembre aux Etats-Unis.

Cet avion, qui représentait plus de deux-tiers du carnet de commandes de Boeing, avait été cloué au sol de par le globe en mars 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait 346 morts.

Les autorités américaines et brésiliennes ont donné en novembre leur feu vert respectif pour sa remise en service après plusieurs modifications de l'appareil et la mise en place d'une formation spécifique pour les pilotes.

L'Union européenne devrait leur emboîter le pas d'ici fin janvier 2021, tandis que la Chine entretient pour le moment le mystère sur ses intentions.

American Airlines prévoit son premier vol commercial de passagers le 29 décembre sur le 737 MAX.

Mais pour commencer d'ores et déjà à rassurer les clients sur l'appareil, qui a subi la plus longue immobilisation au sol de l'histoire de l'aviation civile, la compagnie a décidé de faire voler des journalistes depuis Dallas, près de son siège, jusqu'à son centre de maintenance à Tusla.

L'avion est déjà passé par plusieurs milliers d'heures de vols d'essai aux mains de spécialistes du secteur aérien. Le patron de l'agence américaine de l'aviation, Steve Dickson, a lui-même pris les commandes de l'appareil fin septembre.

La principale modification réclamée par les régulateurs concerne le logiciel de commandes de vol MCAS, que les pilotes des vols de Lion Air, le 29 octobre 2018, et d'Ethiopian Airlines, le 10 mars 2019, n'ont pas réussi à maîtriser.

D'autres logiciels doivent aussi être changés, tout comme le repositionnement de certains câbles.

Boeing a prévu de mettre en place un centre d'opérations qui surveillera tous les vols en temps réel quand l'appareil sera de nouveau au programme des compagnies.

afp/rp