athlètes russes aux JO

LONDRES (awp/afp) - Le gouvernement britannique a demandé aux sponsors des Jeux olympiques, dont Coca-Cola et Samsung, de prendre parti pour une interdiction des athlètes russes et bélarusses à Paris l'année prochaine, un moyen pour Londres de faire pression sur le Comité international olympique (CIO) à un an et demi des Jeux.

"Nous savons que le sport et la politique en Russie et au Belarus sont étroitement liés et nous sommes déterminés à ce que les régimes russe et bélarusse ne soient pas autorisés à utiliser le sport à des fins de propagande", a écrit la ministre britannique de la Culture Lucy Frazer dans une lettre adressée aux dirigeants des 13 partenaires mondiaux officiels du CIO, dont Coca-Cola, Airbnb ou encore Samsung et Deloitte.

"En tant que partenaire olympique, j'aimerais connaître votre avis sur cette question et vous demander de vous joindre à nous pour faire pression sur le CIO pour répondre aux préoccupations soulevées", a-t-elle ajouté.

Le CIO a esquissé fin janvier une feuille de route pour réintégrer Russes et Bélarusses, exclus du sport mondial depuis l'invasion de l'Ukraine il y a plus d'un an, sous drapeau neutre à condition qu'ils n'aient "pas activement soutenu la guerre en Ukraine".

La proposition du CIO pour les réintégrer reste assez floue, un an après une claire "recommandation" d'exclusion, et est loin de faire l'unanimité.

Dans une lettre commune, fruit d'une conférence organisée le 11 février entre ministres des sports d'une trentaine de pays dont la France, le Royaume-Uni, la Suède, la Pologne, les Etats-Unis et le Canada, une coalition de pays a demandé au CIO des "clarifications" sur la neutralité exigée pour les sportifs russes et bélarusses conditionnant leur participation aux JO-2024 à Paris.

L'Ukraine est vent debout contre l'éventualité d'une présence d'athlètes russes et bélarusses à Paris, y compris sous bannière neutre et a même menacé de boycotter la compétition.

Vendredi, la Fédération internationale d'escrime a approuvé le retour des athlètes russes et bélarusses, permettant à ces derniers de prendre part aux épreuves du circuit mondial qualificatives pour les Jeux, provoquant la colère de Kiev.

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