Ubisoft s'effondre de 21,70% à 11,42 euros, victime d'un sévère profit warning sur l'exercice 2009/10. L'éditeur de jeux vidéo est notamment pénalisé par la baisse des ventes des jeux grand public, un domaine qui avait fait sa force ces dernières années. Le groupe français a également mis en cause un marché du jeux vidéo plus faible que prévu et le report de plusieurs jeux importants. Les analystes sont nombreux à avoir abaissé leur recommandation : Aurel de Conserver à Vendre, CM-CIC Securities d'Alléger à Vendre...
Au premier trimestre, clos fin juin, Ubisoft n'a réalisé qu'un chiffre d'affaires de 83 millions d'euros (-50,6%), inférieur de 12,6% à son objectif. Le groupe a pointé du doigt le ralentissement encore plus marqué que prévu des ventes de jeux Nintendo DS en Europe et aux Etats-Unis, des ventes de back-catalogue pour PS3 et Xbox360 en fort recul et des conditions de marché inférieures aux attentes.
Dans ce contexte plus difficile, le groupe a abaissé ses objectifs pour l'exercice 2009-2010. Sa prévision de chiffre d'affaires pour le deuxième trimestre a été ramenée de 130 à 80 millions d'euros. En revanche, son objectif de chiffre d'affaires annuel a été réduit dans des proportions moindres. En effet, le report du lancement de quatre jeux, comme celui de « Splinter Cell Conviction, était déjà en partie pris en compte, tandis qu'Ubisoft est plus optimiste sur les ventes d' « Assassin's Creed 2 ». Les ventes annuelles devraient s'élever à environ 1,04 milliard d'euros et non à 1,1 milliard d'euros.
Mais ce sont les prévisions de résultats qui ont été le plus touchées. Ubisoft n'anticipe plus qu'un résultat opérationnel courant avant rémunérations payées en actions « d'au moins 7% », contre « d'au moins 11% » auparavant. Aurel souligne que les activités dégageant les marges les plus élevées, comme les jeux de back-catalogue, vont moins contribuer aux ventes. Pour sa part, Exane met en avant le levier opérationnel élevé d'Ubisoft.
Ubisoft Entertainment figure parmi les leaders mondiaux du développement et de l'édition de jeux vidéo interactifs destinés aux consoles, aux PC, aux smartphones et aux tablettes. Le CA par activité se répartit comme suit :
- distribution de jeux vidéo (57,5%) ;
- édition et production de jeux vidéo (42,5%).
Le CA par source de revenus se ventile entre ventes de jeux vidéo en ligne (86,3%), de boîtes de jeux vidéo (7,6%), de services (4,7% ; notamment services de livraison digitale ou physique de contenus, services de mises à jour, de correction, d'amélioration et de maintenance) et de licences (1,4%).