Paris (awp/afp) - L'éditeur français de jeux vidéo Ubisoft a indiqué mardi avoir été victime d'une tentative de cyberattaque, dans un contexte où d'autres acteurs de l'industrie vidéoludique ont connu des vols massifs de données comme le studio Insomniac Games, développeur du jeu "Wolverine".

 

"Nous avons connaissance d'un incident présumé en matière de sécurité des données et nous menons actuellement une enquête", a indiqué mardi à l'AFP un porte-parole d'Ubisoft.

 

Selon le site spécialisé "vx-underground", des hackeurs ont tenté d'exfiltrer près de 900 Go de données des serveurs d'Ubisoft, jusqu'à ce que les équipes de sécurité ne bloquent la faille de sécurité jeudi.

 

La semaine dernière, c'est le studio Insomniac Games, filiale du géant japonais Sony, qui a été victime d'un piratage massif de données sensibles sous forme de rançongiciel.

 

Face au refus du studio de s'y soumettre, les hackers ont révélé des informations sensibles sur l'entreprise, ses partenariats, ainsi que sur les prochains projets du studio comme les jeux "Wolverine" ou "Spider-man 3".

 

"Nous sommes à la fois attristés et furieux de la récente cyberattaque criminelle contre notre studio et de l'impact émotionnel qu'elle a eu sur notre équipe de développeurs", a réagi Insomniac Games dans un message publié jeudi sur le réseau social X (ex-Twitter).

 

"Nous savons que les données volées comprennent des informations personnelles appartenant à nos employés, anciens employés et entrepreneurs indépendants. Elles comprennent également les premiers détails du développement de +Wolverine+ pour la PlayStation 5 (...) Cette expérience a été extrêmement pénible pour nous", a encore écrit le studio, ajoutant que le développement de "Wolverine" se poursuit "comme prévu".

 

Insomniac, Activision-Blizzard, Electronic Arts... La liste des éditeurs victimes de cyberattaques ciblées n'a cessé de s'allonger ces dernières années.

 

En septembre, Rockstar Games, l'éditeur du célèbre jeu vidéo Grand Theft Auto, avait reconnu que des vidéos du sixième opus de la franchise, en cours de développement, avaient été piratées et mises en ligne par des hackeurs, révélant notamment l'apparition d'un nouveau personnage féminin que les joueurs pourraient choisir avant même l'annonce officielle.

 

Le cas le plus emblématique reste celui de CD Projekt RED: le groupe polonais avait publié début 2021 une copie de la demande de rançon de pirates affirmant avoir volé les "codes sources" (l'architecture informatique d'un programme) de productions majeures comme "Cyberpunk 2077" et "The Witcher 3", ainsi que des documents internes.

 

afp/rp