Paris (awp/afp) - Les Bourses n'ont pas été surprises par la décision de la Banque centrale du Japon de relever ses taux directeurs mardi et se tournent désormais vers le début de la réunion de la banque centrale américaine.

En Europe, après une ouverture stable, Paris se redressait (+0,18%) vers 11H25 GMT mais Francfort restait proche de l'équilibre (+0,03%) tandis que Londres était plus en retrait (-0,24%).

Après une séance de nette hausse lundi, Wall Street se dirigeait vers une ouverture en légère baisse, entre -0,2% et -0,6% selon les contrats à terme des trois principaux indices.

De nombreuses autres banques centrales doivent annoncer des décisions au cours de cette semaine, en Australie, Suisse, Royaume-Uni.

Celle du Japon a rendu ses conclusions lundi. Elle a mis fin à la politique de taux négatifs lancée en 2016, et qu'elle était la dernière au monde à pratiquer pour faire face à la remontée de l'inflation dans le pays.

Toutefois, la banque centrale japonaise compte poursuivre ses achats d'obligations publiques japonaises (JGB) "à peu près dans les mêmes proportions qu'auparavant" de manière à continuer de pouvoir réagir efficacement en cas de "hausse rapide" des rendements de long terme, a-t-elle précisé.

Après ce message rassurant, le yen a nettement faibli par rapport au dollar (-0,85% à 150,45 yens pour un dollar vers 11H15 GMT), et revenait au-delà des 150 yens pour la première fois depuis début mars, un mouvement favorable aux valeurs exportatrices japonaises. La Bourse de Tokyo a gagné 0,66%.

"La BoJ a également confirmé que la politique monétaire resterait accommodante. (...) L'impact de la normalisation monétaire a été limité" car elle était "bien préparée", selon les analystes de Natixis.

Ailleurs en Asie, les Bourses chinoises ont eu plus de difficulté: Hong Kong a cédé 1,24% et Shanghai 0,72%.

Unilever se sépare de ses glaces

Le géant britannique de l'hygiène et de l'alimentaire Unilever va se séparer de sa division de glaces qui compte notamment les géants Ben & Jerry's et Magnum, dont les ventes ont déçu l'an dernier, et veut doper ses marges par un plan d'économies qui va toucher 7.500 emplois. Son action gagnait 3,11% à Londres.

Une scission de la division glaces "est la voie de séparation la plus probable" mais "d'autres options seront envisagées afin de maximiser les rendements pour les actionnaires", a précisé Unilever dans un communiqué.

AzstraZeneca veut Fusion

Le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé mardi un accord pour le rachat du laboratoire Fusion, spécialisé dans les produits radiopharmaceutiques contre le cancer, pour un montant pouvant aller jusqu'à 2,4 milliards de dollars.

Le prix de rachat proposé est de 21,00 dollars par action en numéraire, soit le double de la valeur du titre de Fusion lundi à la clôture, avec en plus jusqu'à trois dollars par titre conditionnés à la réalisation de certains objectifs.

L'action d'AstraZeneca reculait de 1,06%.

Pétrole stable, chute du bitcoin

Les prix du pétrole étaient stables mardi après leur hausse de la veille, les investisseurs se montrant prudents avant la décision de politique monétaire de la Fed, et les conséquences des frappes sur les raffineries russes étant difficiles à estimer.

Le baril de Brent cédait 0,07% à 86,83 dollars et celui de WTI américain prenait 0,04% à 82,75 dollars vers 11H15 GMT.

L'euro reculait de 0,23% par rapport au dollar, à 1,0847 dollar pour un euro.

Le bitcoin chutait de 6,90% à 62.710 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des emprunts des Etats en Europe et aux Etats-Unis reculaient légèrement.

afp/ck