Regulatory News:

Veolia Environnement (Paris:VIE):

Antoine Frérot, Président-directeur général du Groupe a commenté :« Dans un contexte économique fortement perturbé par les effets de la crise sanitaire, où l’Entreprise a mis en place toutes les conditions permettant à ses salariés de se sentir plus en sécurité au travail que partout ailleurs, Veolia a démontré une nouvelle fois sa capacité à absorber les chocs, à rebondir vite et fort et à se projeter vers l’avenir avec ambition. Le rebond entamé dès le mois de juin s’est amplifié au cours de l’été et a permis de réaliser un très bon troisième trimestre : le chiffre d’affaires a ainsi retrouvé le niveau de l’exercice 2019 et les résultats ont dépassé ceux de l’année dernière grâce aux mesures d’adaptation mises en œuvre dès le début de la crise. Je suis très fier du travail réalisé et je veux remercier l’ensemble de nos collaborateurs qui ont fait preuve d’un engagement sans faille pour assurer un service de qualité à tous nos clients et permettre de retrouver une dynamique positive aussi rapidement. C’est ce que l’on attend de l’entreprise de référence de la transformation écologique. Dans le même temps, nous avons engagé le projet le plus important pour Veolia depuis 30 ans. Le 6 octobre, nous avons en effet acheté 29,9 % du capital de Suez auprès d’Engie avec l’objectif d’en acquérir la totalité et de devenir le champion mondial de la transformation écologique. Grâce à une complémentarité unique, le nouveau Groupe résultant de ce projet industriel répondra ainsi aux attentes de toutes les parties prenantes à un moment où jamais la priorité environnementale n’a été aussi forte. »

  • Chiffre d’affaires du T3 2020 de 6 293 M€ contre 6 441 M€ au T3 2019, stable à périmètre et change constants. Chiffre d’affaires de 18 705 M€ contre 19 765 M€ au cours des neuf premiers mois 2019, soit un repli de 5,4 % en courant et de 3,8 % à périmètre et change constants.

    Le Groupe Veolia a réalisé un bon début d’exercice jusqu’au début de la crise du COVID, mi-mars puis a rebondi dès le mois de juin et a enregistré la poursuite de ce redémarrage au cours du troisième trimestre.

    À périmètre et change constants, le chiffre d’affaires du T1 était quasi-stable, à -0,5 %. Le T2 a enregistré un repli de 10,8 %, avec une amélioration de la tendance en mai, qui s’est renforcée en juin. Au T3, l’amélioration s’est poursuivie et le chiffre d’affaires est ressorti stable (-0.1 %).

    Les variations des changes ont eu un impact défavorable de 214 M€ (-1,1 %) sur le chiffre d’affaires au 30 septembre.

    L’effet périmètre est négatif de 101 M€ lié à la cession des activités de réseaux de chaleur aux États-Unis partiellement compensé par des développements à Hong-Kong, au Chili et en Espagne notamment.

    Les effets Commerce/Volumes ont pesé pour 862 M€ sur le chiffre d’affaires sur les neuf mois (-4,4 %), suite aux conséquences de la crise sanitaire, mais de seulement 50 M€ (-0,8 %) au T3.

    Le maintien d’une stricte discipline en termes de prix a permis d’enregistrer un effet prix favorable de 206 M€ (+1.0 %) pour l’ensemble du Groupe sur 9 mois et de 63 M€ pour le seul troisième trimestre (+1.0 %).

    L’impact favorable des variations des prix des énergies (+32 M€) a été inférieur à la baisse des prix des matières recyclées dont l’impact s’est établi à -120 M€ (dont -74 M€ liés aux prix des papiers).

    À change constant, les variations enregistrées au cours du troisième trimestre et des 9 premiers mois de l’année ressortent comme suit :
    • En France, l’activité a crû de +0,8 % au T3. Le chiffre d’affaires de l’Eau est en croissance de +1,0 % grâce à une hausse des volumes de +0,8 % et une hausse des tarifs de +1,5 %. L’été a été satisfaisant et se comparait à un été 2019 déjà en croissance en termes de volumes. L’activité Déchets affiche une progression de +0,6 %, avec des volumes en hausse de 1 % et des prix en hausse de 2 %. Cette bonne dynamique a été freinée par le repli des activités de recyclage, principalement dans l’activité papier. Sur les neuf premiers mois de l’année, la France est en repli de -3,9 % dans l’Eau et de -8,8 % dans la Propreté.
    • L’Europe hors France est en hausse de +0,8 % au T3 grâce à l’excellente performance des Pays d’Europe Centrale et Orientale, en hausse de +8,3 % avec de bonnes performances à la fois dans l’Eau et l’Énergie. Le Royaume-Uni est en léger repli (-1,3 %) du fait d’une sortie des restrictions sanitaires retardée par rapport aux autres pays d’Europe. L’Europe du Nord enregistre un repli de -4,4 %. L’Europe du Sud est en croissance de +0,3 %. Sur 9 mois, L’Europe hors France décroît de -1,5 % et les variations des mêmes zones sont respectivement de +2,7 %, -4,3 %, -4,7 % et +0,4 %.
    • Le Reste du monde affiche des trajectoires diverses sur le T3. L’Amérique Latine est en croissance de +7,7 % grâce à de bonnes hausses tarifaires complétée par de petites acquisitions au Chili et au Brésil, la zone Afrique Moyen-Orient progresse de +1,6 % avec une activité de retour au niveau de 2019 au Maroc, l’Amérique du Nord en baisse de -5,6 % à périmètre et change constant sous l’effet du ralentissement de l’activité des raffineries, l’Asie est en repli de -5,1 % avec la fin de plusieurs chantiers de construction, activité à faible marge qui ne pénalise pas la bonne dynamique de croissance des résultats et la zone Pacifique est en repli de -2,4 % du fait du confinement appliqué à Melbourne. Sur 9 mois, les tendances sont plus favorables, portées par les dynamiques positives de toutes ces zones. L’Asie est en croissance de +1,5 %, l’Amérique Latine de +6,4 %, l’Afrique Moyen Orient est stable, l’Amérique du Nord est en léger repli de 3 % à périmètre et change constants et la zone Pacifique est en léger retrait de -1,1 %.
    • Les activités mondiales sont en hausse de +3,1 % au T3. Les déchets dangereux sont stables avec de bons niveaux d’activité dans l’incinération et le stockage et le maintien de la discipline tarifaire. Les travaux ont fortement rebondi, après la phase d’arrêt du T2 et sont en hausse de +9,9 %, avec +9,8 % pour Veolia Water Technologies et +10,1 % pour la SADE. Sur 9 mois, le chiffre d’affaires reste en repli du fait de l’arrêt de l’activité au cours du T2, avec -3,0 % dans la Construction et -8,6 % dans les Déchets Dangereux.

      Au T3, à périmètre et à change constants, l’activité est stable et ressort comme suit : dans l’Eau, le chiffre d’affaires est en progression de +2,6 %. Les Déchets sont en retrait de -3,4 % avec des volumes en baisse de -2,6 %, des prix en hausse de +1,6 % et un effet prix des matières recyclées de -0,9 %. L’Énergie est en hausse de +0,8 %. Sur 9 mois, à périmètre et change constants, l’Eau est en retrait de -1,9 %, la Propreté de -6,1 %, l’Energie de -2,2 % et l’Ingénierie et la Construction de -3,8 %
  • EBITDA en hausse de 2,5 % à périmètre et change constants au T3, à 893 M€ grâce aux économies supplémentaires mises en œuvre. EBITDA au 30 septembre 2020 de 2 492 M€ contre 2894 M€ au 30 septembre 2019
    • Les mesures mises en œuvre pour compenser les effets négatifs de la crise sanitaire dès le mois de mars ont permis aux résultats du Groupe de rebondir fortement au T3 et de ressortir supérieurs aux résultats 2019 et en avance sur notre plan de marche.
    • Sur neuf mois, l’effet périmètre net est négatif de -44M€ principalement dû à la cession de l’activité de réseaux de chaleur aux Etats-Unis. L’effet change est également défavorable de -33 M€, pénalisé par les changes en Amérique Latine et en Europe Centrale.
    • À périmètre et change constants, l’EBITDA du T3 2020 est en croissance de +2,5 % avec un effet volumes neutre grâce aux mesures d’ajustement à la crise sanitaire Recover and Adapt pour 80 M€, un pincement prix de -34 M€ et le maintien d’une contribution élevée du plan d’efficacité (64 M€). Sur 9 mois, l’EBITDA s’établit à 2 492 M€ contre 2 894 M€ au 30 septembre 2019, marqué par un effet volume/commerce de-432 M€ lié à la crise sanitaire.
  • EBIT Courant en hausse de 4,3 % à périmètre et change constant au T3 2020, à 333M€. Au 30 septembre 2020, l’EBIT Courant s’établit à 771 M€ contre 1 190 M€ au 30 septembre 2019.
    • Effet de -13 M€ des variations de change sur neuf mois.
    • Au T3 2020, L’EBIT courant ressort à 333 M€ et progresse de +4,3 % à périmètre et change constants grâce à la hausse de l’EBITDA, à la maîtrise des dotations aux amortissements (-22 M€) qui sont compensées par une hausse des charges de renouvellement (+22 M€). Le solde provisions, ajustements de juste valeur et plus-values de cessions industrielles est en hausse de 7 M€. La contribution du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées est en baisse de 4 M€, à 33 M€.
  • Résultat net courant part du Groupe du T3 2020 est en hausse de +10,6 % à périmètre et change constants (+6,8 % en données courantes), à 142 M€. Sur 9 mois, le résultat net courant part du Groupe s’établit à 149 M€ contre 486 M€ au 30 septembre 2019.
    • Le coût de l’endettement financier net s’améliore, à -315 M€ (contre -333 M€) grâce à de bonnes conditions de refinancement et à la baisse de l’endettement financier net. Les autres revenus et charges financiers courants ressortent à -127 M€ contre -132 M€ au 30 septembre 2019.
    • Les plus-values de cessions financières sont en baisse, à 9 M€ contre 14 M€ au 30 septembre 2019.
    • Les impôts s’établissent à 98 M€ contre 151 M€ au 30 septembre 2019.
  • L’endettement Financier Net est en sensible amélioration, à 11 745 M€ au 30 septembre 2020 contre 12 487 M€ au 30 septembre 2019, soit une baisse de 742 M€.

    L’endettement financier net est en forte amélioration grâce à des investissements maîtrisés, en repli de 121 M€. Cette baisse est essentiellement concentrée sur les investissements de maintenance. Les projets de croissance ont été maintenus à 211 M€ contre 241 M€ au 30 septembre 2019. Le Besoin en Fonds de Roulement est également en amélioration (+79 M€) grâce à une stricte gestion du cash.

******

  • Perspectives 20201 : Objectif T4 confirmé
    • Prenant en compte l’amélioration de nos activités depuis la fin du confinement et les performances du troisième trimestre, notre objectif est une performance opérationnelle du T4 2020 équivalente à celle du T4 2019.
    • Les choix proposés dans le programme stratégique IMPACT 2023 restent pleinement valides.

(1)

 

À change constant (base fin 2019)

******

  • Acquisition de 29,9 % du capital de Suez auprès d’Engie le 6 octobre 2020 afin de créer le champion mondial de la transformation écologique
    • Le 31 juillet, dans le cadre du lancement d’une revue stratégique, Engie a annoncé la mise en vente de certaines de ses activités dont sa participation dans le Groupe Suez.
    • Le 30 août, Veolia a remis une offre de rachat de 29,9 % du capital de Suez détenus par Engie à 15,5 € par action puis l’a relevée à 18 € le 30 septembre, soit un montant de 3,4 Mds€.
    • Le 6 octobre Engie a accepté l’offre de Veolia. Veolia a l’intention, à la suite de l'acquisition des 29,9 % des actions de Suez, de déposer une offre publique d’acquisition volontaire du solde des actions de Suez à un prix de 18 € par action, coupon attaché, dès que notre projet sera accepté par le Conseil d’Administration actuel de Suez ou par un Conseil d’Administration renouvelé par ses actionnaires.
    • Le 3 novembre 2020, Veolia s’engage à déposer une offre publique d’acquisition au prix de 18 euros par action (coupon attaché) pour l’ensemble du capital de Suez dès que le conseil d’administration de Suez aura émis un avis favorable sur ce projet et aura désactivé le dispositif visant à organiser l'inaliénabilité de l’activité de l’eau en France.
    • Cette acquisition est la première étape d’un projet très ambitieux : la création du champion mondial de la transformation écologique.
    • En combinant les très solides compétences de Suez et de Veolia, cette opération sera en mesure d’accélérer significativement le développement du nouvel ensemble face à une concurrence grandissante, et permettra au secteur en France, en Europe et dans le monde de faire face aux enjeux environnementaux du XXIe siècle. Ce projet répond à une logique forte reposant sur les éléments principaux suivants :
      • Une expertise et une offre commerciale consolidées
      • Une capacité d’innovation démultipliée
      • Des positions géographiques renforcées
      • Un rapprochement naturel

Enfin, ce rapprochement est une opération créatrice de valeur pour l’ensemble des parties prenantes :

Pour les salariés, ce nouvel ensemble, plus innovant et international, offrirait encore davantage de perspectives et d’opportunités. L’opération sera réalisée sans effet négatif sur l’emploi en France. Par ailleurs, l’ensemble des clients, les collectivités et les clients industriels, trouveront dans cette nouvelle entité un partenaire leur permettant d’atteindre beaucoup plus rapidement leurs propres objectifs de transformation écologique.

Enfin, cette opération sera créatrice de valeur dès la première année pour les actionnaires de Veolia grâce notamment à des synergies opérationnelles et d’achats estimées à 500 millions d’euros.

Ce projet commun enthousiasmant s’inscrit pleinement dans la raison d’être de Veolia, et positionnera idéalement le nouvel ensemble pour répondre au principal défi de ce siècle : la transformation écologique.

Le groupe Veolia est la référence mondiale de la gestion optimisée des ressources. Présent sur les cinq continents avec près de 179 000 salariés, le Groupe conçoit et déploie des solutions pour la gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie, qui participent au développement durable des villes et des industries. Au travers de ses trois activités complémentaires, Veolia contribue à développer l’accès aux ressources, à préserver les ressources disponibles et à les renouveler.

En 2019, le groupe Veolia a servi 98 millions d’habitants en eau potable et 67 millions en assainissement, produit près de 45 millions de mégawattheures et valorisé 50 millions de tonnes de déchets. Veolia Environnement (Paris Euronext : VIE) a réalisé en 2019 un chiffre d’affaires consolidé de 27,189 milliards d’euros. www.veolia.com

Avertissement important

Veolia Environnement est une société cotée à Euronext Paris et le présent communiqué de presse contient des « déclarations prospectives » (forward-looking statements) au sens des dispositions du U.S. Private Securities Litigation Reform Act de 1995. Ces déclarations ne sont pas des garanties quant à la performance future de la Société. Les résultats effectifs peuvent être très différents des déclarations prospectives en raison d’un certain nombre de risques et d’incertitudes, dont la plupart sont hors de notre contrôle, et notamment : les risques liés au développement des activités de Veolia Environnement dans des secteurs très concurrentiels qui nécessitent d'importantes ressources humaines et financières, le risque que des changements dans le prix de l'énergie et le niveau des taxes puissent réduire les bénéfices de Veolia Environnement, le risque que les autorités publiques puissent résilier ou modifier certains des contrats conclus avec Veolia Environnement, le risque que les acquisitions ne produisent pas les bénéfices que Veolia Environnement espère réaliser, les risques liés aux termes et conditions figurant habituellement dans les accords de cession, le risque que le respect des lois environnementales puisse devenir encore plus coûteux à l'avenir, le risque que des fluctuations des taux de change aient une influence négative sur la situation financière de Veolia Environnement telle que reflétée dans ses états financiers avec pour résultat une baisse du cours des actions de Veolia Environnement, le risque que Veolia Environnement puisse voir sa responsabilité environnementale engagée en raison de ses activités passée, présentes et futures, de même que les autres risques décrits dans les documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers. Veolia Environnement n’a pas l’obligation ni ne prend l’engagement de mettre à jour ou réviser les déclarations prospectives. Les investisseurs et les détenteurs de valeurs mobilières peuvent obtenir gratuitement auprès de Veolia Environnement (www.veolia.com) copie des documents déposés par Veolia Environnement auprès de l’Autorités des Marchés Financiers.

Ce communiqué de presse contient des indicateurs non strictement comptables (« non GAAP »). Ces indicateurs non GAAP pourraient être définis différemment des indicateurs similaires publiés par d’autres groupes, et ne doivent pas se substituer aux indicateurs préparés en conformité avec les normes IFRS.

INFORMATIONS FINANCIÈRES AU 30 SEPTEMBRE 2020

A] CONTEXTE GÉNÉRAL ET CRISE SANITAIRE LIÉE AU COVID 19

Retour sur l’impact de la crise sanitaire

La performance du Groupe sur les neuf premiers mois de l’exercice 2020 est marquée par l’impact de la crise sanitaire qui a affecté l’ensemble des géographies du Groupe avec un point bas sur le second trimestre marqué par des périodes de confinement et des impacts plus ou moins sensibles sur les activités de Veolia. Face à cette crise sanitaire la plupart des business et des géographies ont montré une bonne résilience. Le Groupe exerce d’une part des activités qui ont bien résisté à la crise (comme les services municipaux essentiels), et d’autre part des activités qui ont pu être impactées au second trimestre et qui ont su rebondir vite à la fin de la première vague comme les déchets industriels ou les travaux de construction ou de maintenance.

Dans ce contexte, la suspension des objectifs financiers 2020 annoncée le 1er avril a conduit le Groupe à réagir rapidement en mettant en œuvre un plan d’économie de coûts complémentaires (Recover and Adapt). Il permet de compléter et d’accélérer le plan d’efficacité du Groupe en incluant la réduction du programme d’investissements à hauteur de 500 millions d’euros en 2020 et l’optimisation de l’utilisation des outils industriels permettant au 30 septembre 2020 une économie de 2 % sur la charge d’amortissement de ses actifs. Ces travaux permettent de préparer le Groupe au plan de relance post crise tout en maintenant un suivi strict de la gestion de sa trésorerie.

Rebond sur le 3e trimestre

Au 3e trimestre, la reprise des activités, déjà engagée sur le mois de juin, s’est confirmée avec un fort rebond pour la plupart des géographies et les activités où le Groupe opère. L’impact Covid sur le Groupe est désormais modéré au 3e trimestre et le niveau d’activité est globalement comparable au 3e trimestre 2019.

À périmètre et change constant, les résultats du 3e trimestre 2020 retrouvent globalement leur niveau de 2019 et sont légèrement supérieurs avec un chiffre d'affaires représentant 99,9 % du chiffre d’affaires du 3e trimestre 2019 et un EBITDA représentant 102,5 % de l’EBITDA du 3e trimestre 2019. Ces résultats sont à comparer à ceux du 2e trimestre qui étaient en retrait par rapport à l'année dernière : à périmètre et change constant, le 2e trimestre 2020 était inférieur à 2019 de 10,8 % en chiffre d'affaires et de 32,6 % en EBITDA.

Le 3e trimestre est marqué par un rattrapage au niveau du chiffre d’affaires alimenté par une reprise du développement commercial, une croissance des volumes et une activité satisfaisante dans les travaux.

  • Retour à des volumes de déchets comparables au 3e trimestre 2019 (-2,6 % sur le 3e trimestre contre -14,7 % au 2e trimestre et -1,8 % sur le 1er trimestre)
  • En partie compensé par un recul du prix des papiers recyclés (impact de -74 millions d’euros pour le Groupe sur les 9 premiers mois de l’année)
  • Confirmation de l’amélioration des indexations tarifaires (+0,9 % dans l’Eau contre +0,6 % à fin juin)
  • Reprise de l’activité construction au 3ème trimestre avec progression du chiffre d’affaires travaux chez Veolia Water Technologie (+9,8 % au troisième trimestre contre -1,2 % au 1er semestre) (1) et SADE (+10,1 % au troisième trimestre contre un recul de -18,2 % au 1er semestre) (1)
    (1) A change constant

L’EBITDA du 3e trimestre, supérieur au 3e trimestre 2019 à change et périmètre constant, est soutenu par le niveau de chiffre d’affaires, une poursuite des gains d’efficacité et la contribution des mesures d’économies supplémentaires mises en place pour faire face à la crise sanitaire.

  • Contribution croissante des gains d’efficacité : 64 millions d’euros au troisième trimestre, après une contribution de 131 millions d’euros au second semestre.
  • Forte implication de toutes les zones géographiques dans la mise en œuvre du nouveau plan d’économie (Recover and Adapt) qui s’élève à 80 millions sur le 3e trimestre.

Situation à fin septembre 2020

Comparée à une situation à fin juin plus marquée par la crise sanitaire, la situation à fin septembre est améliorée grâce au rebond du 3e trimestre.

Ainsi sur les 9 premiers mois, ces éléments conduisent aux résultats suivants :

  • Chiffre d’affaires en baisse de -4,3 % (1) (18 705 millions d’euros) et de -3,8 % à périmètre et change constant (contre respectivement -6,1 % et -5,6 % au premier semestre 2020)
  • EBITDA (2 492 millions d’euros) en baisse de -12,8 % (1) (vs. -19.2 % (1) à fin juin 2020)
  • EBIT courant de 771 millions d’euros en retrait de -34,1 % (1) (versus -48,0 % (1) au premier semestre) ;
  • Résultat net courant part du Groupe de 149 millions d’euros et résultat net courant part du Groupe hors plus ou moins-values de cessions financières de 139 millions d’euros ;
  • Investissements industriels nets de 1 334 millions d’euros (dont 211 millions d’euros d’investissements discrétionnaires) ;
  • Endettement financier net de 11 745 millions d’euros (versus 12 487 millions d’euros au 30 septembre 2019).
    (1) A change constant

La contribution des gains d'efficacité et des mesures d'économie (Recover and Adapt) s’élève sur les 9 premiers mois à 395 millions d’euros nous permettant de confirmer notre objectif revu à l’occasion de la publication de nos résultats semestriels d’un plan d’économie global supérieur à 500 millions d’euros sur 2020.

Point sur la liquidité du Groupe

Face à une crise sans précédent et dans le contexte de l’opération de rapprochement avec Suez et de l'opération d’hybride associée, Veolia a immédiatement placé le suivi de la liquidité comme une priorité. Cela se traduit par un suivi quotidien de l'évolution du cash et des prévisions hebdomadaires par Business Unit sur un horizon de cinq semaines, un suivi du fonctionnement des back offices Finance (facturation, recouvrement, paiements, fournisseurs), et un point régulier sur la situation des marchés financiers au niveau Groupe.

Le Groupe mène ainsi une politique de financement prudente et résiliente : les principales échéances obligataires de fin d'année ont été refinancées par anticipation au premier semestre ; le programme de Billets de Trésorerie a été étendu et ses maturités étalées ; enfin le cash centralisé est placé essentiellement dans des actifs monétaires liquides, qualifiables d’équivalents monétaires selon la norme IAS7 : il s’agit d’OPCVM monétaires ou de dépôts bancaires liquides.

La situation de liquidité du Groupe au 30 septembre 2020 est solide et se compose principalement des éléments suivants :

  1. 7,9 milliards d’euros de cash centralisé (dont 5,8 milliards d’euros de Billets de Trésorerie de maturité résiduelle moyenne de 5,3 mois) ;
  2. 1,1 milliards d’euros de cash mobilisable dans les filiales ;
  3. Lignes de crédit et lignes bilatérales non tirées et disponibles pour 4,1 milliards d’euros.

B] CHIFFRES CLÉS

 

 

 

 

 

 

 

 

  

Variations 2019 / 2020

(en millions d’euros)

 

3e
trimestre
2019

 

3e
trimestre
2020

 

∆ à
périmètre
et change
constants

 

30 septembre
2019 publié

 

30
septembre
2020

 

en courant

 

à change
constant

 

à périmètre
et change
constants

Chiffre d’affaires

 

6 441

 

6 293

 

-0,1 %

 

19 764

 

18 705

 

-5,4 %

 

-4,3 %

 

-3,8 %

EBITDA

 

892

 

893

 

2,5 %

 

2 894

 

2 492

 

-13,9 %

 

-12,8 %

 

-11,2 %

Marge d'EBITDA

 

13,8 %

 

14,2 %

 

 

 

14,6 %

 

13,3 %

 

 

 

 

 

 

EBIT Courant (1)

 

332

 

333

 

4,3 %

 

1 190

 

771

 

-35,2 %

 

-34,1 %

 

-29,9 %

Résultat net courant – part du Groupe

 

133

 

142

 

10,6 %

 

486

 

149

 

-69,3 %

 

-66,9 %

 

-59,4 %

Résultat net courant – part du Groupe, hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôt

 

134

 

134

 

3,9 %

 

468

 

139

 

-70,2 %

 

-67,7 %

 

-59,9 %

Investissements industriels nets

 

-486

 

-461

 

 

 

-1 455

 

-1 334

 

 

 

 

 

 

Free cash-flow net

 

306

 

138

 

 

 

-167

 

-377

 

 

 

 

 

 

Endettement financier net

 

-12 487

 

-11 745

 

 

 

-12 487

 

-11 745

 

 

 

 

 

 

(1)

 

Y compris la quote-part de résultat net courant des co-entreprises dans le prolongement des activités du Groupe et entreprises associées.

Les principaux impacts de change sont les suivants :

Impacts de change au 30 septembre 2020

 

%

 

(M€)

(vs 30 septembre 2019 publié)

   

Chiffre d’affaires

 

-1,1 %

 

-214

EBITDA

 

-1,1 %

 

-33

EBIT Courant

 

-1,1 %

 

-13

Résultat net courant part du Groupe

 

-2,4 %

 

-12

Endettement financier net

 

2,0 %

 

244

C] COMPTE DE RÉSULTAT

1. CHIFFRE D’AFFAIRES CONSOLIDÉ DU GROUPE

Le chiffre d’affaires consolidé du Groupe s’élève à 18,705 millions d’euros au 30 septembre 2020 contre 19,764 millions d’euros au 30 septembre 2019, soit une évolution de -4.3 % à change constant et -3,8 % en organique. Hors activité Travaux et hors impact du prix des énergies, le chiffre d’affaires diminue de -3,7 % à change constant.

L’évolution du chiffre d’affaires sur le troisième trimestre 2020 est caractérisée par un rebond de l’activité :

Variation à change constant

 

1er trimestre
2020

 

2e trimestre
2020

 

3e trimestre
2020

France

 

-3,1 %

 

-16,1 %

 

0,8 %

Europe, hors France

 

1,1 %

 

-6,7 %

 

0,8 %

Reste du monde

 

-1,8 %

 

-5,7 %

 

-6,0 %

Activités mondiales

 

-3,6 %

 

-20,8 %

 

3,1 %

Groupe

 

-1,3 %

 

-11,0 %

 

-0,6 %

Au troisième trimestre, la progression est marquée par :

  • Une reprise de l’activité en France caractérisée par une hausse des volumes d’eau, la progression des tonnages en incinération et la poursuite des hausses de tarifs dans les déchets
  • En Europe hors France, une progression de l’activité en Europe centrale (+8,3 % à change constant) principalement liée à la hausse des tarifs dans l’énergie en Pologne qui compense un ralentissement de l’activité au Royaume-Uni lié à la crise sanitaire ainsi qu’en Europe du Nord et en Ibérie.
  • Le segment Reste du Monde est impacté par un effet périmètre négatif relatif à la cession des réseaux de chaleur et de froid aux États-Unis en 2019 (TNAI) et des activités déchets de Singapour sur le 3e trimestre 2020.
  • Dans les activités mondiales, la bonne tenue des activités travaux et chantiers chez VWT et Sade au troisième trimestre permet d'afficher une progression du chiffre d’affaires.

L’évolution du chiffre d’affaires sur 9 mois par segment opérationnel par rapport au 30 septembre 2019 est de -4,3 % à change constant et se détaille comme suit :

 

 

 

 

 

 

Variations 2019 / 2020

(en millions d’euros)

 

30 septembre
2019 publié

 

30 septembre
2020

 

en courant

 

à change
constant

 

à périmètre
et change
constants

France

 

4 175

 

3 918

 

-6,2 %

 

-6,2 %

 

-6,2 %

Europe, hors France

 

6 869

 

6 702

 

-2,4 %

 

-1,5 %

 

-1,8 %

Reste du monde

 

5 288

 

4 921

 

-6,9 %

 

-4,5 %

 

-1,7 %

Activités mondiales

 

3 427

 

3 160

 

-7,8 %

 

-7,2 %

 

-7,9 %

Autres

 

4

 

4

 

-9,3 %

 

-

 

-

Groupe

 

19 764

 

18 705

 

-5,4 %

 

-4,3 %

 

-3,8 %

  • Chiffre d’affaires en baisse en France de -6,2 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019 :
    • Le chiffre d’affaires de l’Eau est en baisse de -3,9 % par rapport au 30 septembre 2019, sous l’effet d’un fort ralentissement de l’activité travaux (quasi-arrêt sur la période de confinement), et d’une baisse d’activité générée par la crise sanitaire que compense partiellement une indexation tarifaire en hausse (+1,5 % en 2020) et des effets volume positifs (+0,8 %).
    • L’activité Déchets est en diminution de -8,8 % à périmètre constant au 30 septembre 2020 par rapport au 30 septembre 2019 avec une évolution défavorable des matières recyclées (-32 %), dont -40 millions d’euros sur les papiers cartons recyclés (effet prix -26 millions d’euros, effet volume -14 millions d’euros), une baisse des volumes en lien avec la crise sanitaire dans la collecte de déchets industriels (-16,2 % de baisse des volumes), la collecte municipale (-7,7 % malgré un rebond au troisième trimestre) et des tonnages traités en enfouissement en retrait (-10,3 %) que compensent partiellement la hausse des tonnages traités en incinération (+5,4 %) et les hausses tarifaires pratiquées sur le premier trimestre.
  • L’Europe hors France est en baisse de -1,5 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019, et affiche une évolution disparate selon les régions :
    • Dans la zone Royaume-Uni / Irlande, le chiffre d’affaires de 1,630.7 millions d’euros est en baisse de -4,3 % à change constant, avec une baisse des volumes traités en centre d’enfouissement (-1,9 %) compensée par un taux de disponibilité toujours élevé des incinérateurs (92,9 %), une évolution défavorable des contrats de collecte municipale (non-renouvellement de contrats peu profitables) et le ralentissement de l’activité commerciale au second trimestre.
    • En Europe du Nord, le chiffre d’affaires de 1 913,2 millions d’euros est en retrait de -4,7 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019. La baisse est principalement liée à :
      • La baisse de l’activité industrielle en Suède (fermeture des sites Volvo conséquence de la crise sanitaire liée à la COVID 19) et aux Pays-Bas (décalage de travaux de maintenance dans l’énergie) ainsi qu’une baisse du volume d’activité dans le recyclage sur l’ensemble de la zone.
      • La baisse du chiffre d’affaires en Allemagne (principal pays contributeur au chiffre d’affaires : 1 341 millions d’euros) à hauteur de -2,2 % à périmètre et change constant en raison de la baisse du chiffre d’affaires des matières recyclées (impact prix -39 millions d’euros ; impact volume -22 millions d’euros) et malgré la hausse des tarifs que ce soit dans les services ou la collecte (municipale et déchets industriels).
    • En Europe Centrale et Orientale, le chiffre d’affaires s’établit à 2 329,9 millions d’euros et croît de +2,7 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019 et de +3,1 % hors impact défavorable du climat (-9 millions d’euros). Cette hausse est portée principalement par :
      • la hausse des tarifs dans l'Énergie ;
      • dans l’Eau, la hausse des tarifs en République tchèque (indexation annuelle) et en Bulgarie, une progression de l’activité travaux en République tchèque (maintenance et travaux) et Roumanie, partiellement compensées par des volumes en baisse en particulier en République tchèque (impact de la crise sanitaire sur le tourisme).
  • Le Reste du Monde est en retrait de -4,5 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019 en raison de la baisse de l'Amérique du Nord impactée par un effet périmètre négatif :
    • Le chiffre d’affaires en Amérique du Nord s’établit à 1 317 millions d’euros avec une baisse de -3,0 % à périmètre et change constant (impact périmètre lié à la cession des réseaux de chaleur aux États-Unis 251,7 millions d’euros au 30 septembre 2019), baisse marquée par un impact négatif de la crise sanitaire dans l’eau industrielle et l’activité de produits sulfurés que compensent partiellement la progression de l’activité déchets dangereux et des indexations de tarifs favorables dans l’eau municipale.
    • Le chiffre d’affaires de la zone Pacifique recule de -1,1 % à change constant au 30 septembre 2020. La progression des services aux industriels, de l’activité déchets dangereux et des gains de contrats en Nouvelle-Zélande peinent à compenser l’absence d’activité de construction dans l’Eau Municipale fortement contributive en 2019.
    • L’Afrique/Moyen-Orient présente un chiffre d’affaires stable à change constant : la baisse des volumes et le retard sur l’activité travaux au Maroc (-6,4 % à change constant) est compensée par l’impact de l’activité travaux en Côte d’Ivoire et au Niger.
    • Le chiffre d'affaires de la zone Asie est en nette progression de +1,5 % à change constant, notamment grâce à la poursuite de la forte croissance de la zone Chine / Hong-Kong / Taïwan, de l’Inde et du Japon porté par :
      • Sur le périmètre Chine / Hong-Kong / Taïwan (+2,3 % à change constant) l’intégration des activités de Southa (activité de services énergétiques aux bâtiments +31 millions d’euros) ;
      • En Inde (+49,2 % à change constant par rapport à 2019) l’intégration des actifs de Nagpur à compter du 1er avril 2020;
      • Au Japon (+4,7 % à change constant), une progression de l’Eau municipale grâce à la croissance organique des activités O&M, une bonne performance de l’EPC industrielle : projets Lithium & Hiroshima.

Cette dynamique est néanmoins compensée par la cession des activités déchets à Singapour.

  • Progression du chiffre d’affaires en Amérique Latine (+6,4 % à change constant), portée principalement par les hausses tarifaires en Argentine (liées à l’inflation), le démarrage de nouveaux contrats au Pérou et les impacts périmètre (Stericycle au Chili, Gadere en Equateur et Panachi en Colombie - impact de +28 millions d’euros).
  • Activités mondiales : le chiffre d’affaires est en diminution de -7.2 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019:
    • L’activité Déchets dangereux en Europe affiche un rebond depuis la fin de la période de confinement mais enregistre une diminution de -8,6 % à change constant à fin septembre malgré une activité solide des incinérateurs et des effets commerciaux positifs qui compensent une baisse des volumes sur les centres de stockage et la baisse de l’activité dépollution fortement impactée par l’arrêt des chantiers du BTP;
    • L’activité de Veolia Water Technologies progresse de +2,6 % à change constant avec la reconnaissance de chiffre d’affaires sur les contrats de construction d’usine de dessalement gagnés en 2019 (All Dur II, Um Al Quwain et Rabigh 3), les bonnes performances de HPD et une meilleure activité dans les services permettant de compenser les effets de la crise sanitaire.

L’évolution du chiffre d’affaires entre 2019 et 2020 peut s’analyser comme suit par principaux effets :

Au 3e trimestre 2020, le chiffre d’affaires est quasi stable à -0,1 % à périmètre et change constant. Il est impacté par un effet change négatif à hauteur de 107,8 millions d’euros (essentiellement devises d’Amérique latine et US dollar) et un effet périmètre de -36,3 millions d’euros (dont réseau de chaleur nord-américain). L’effet climat (-3 millions d’euros), les effets prix défavorables sur les matières recyclées (-14 millions d’euros) et la baisse du volume d’activité (-0,8 % vs Q3 2019) sont compensés par des effets prix positifs (+63 millions d’euros) à la fois dans les déchets (+1,6 %) et dans l’Eau France (+1,5 %). Le volume d’activité est globalement en forte amélioration par rapport au deuxième trimestre.

Au cumul à fin septembre 2020, l’évolution du chiffre d’affaires est marquée par :

L’effet change de -213.5 millions d’euros (-1.1 % du chiffre d’affaires) reflète principalement la variation du peso argentin (-35,7 millions d’euros), du real brésilien (-30,6 millions d’euros), du dollar australien (-25,9 millions d’euros), du zloty polonais (-21,9 millions d’euros), de la couronne tchèque (-19,7 millions d’euros) et du forint hongrois (-17,4 millions d’euros).

L’effet périmètre de -101.4 millions d’euros s’explique par :

  • des opérations réalisées en 2019 : cession des réseaux de chaleur aux Etats-Unis (-251,7 millions d’euros), acquisition de Southa à Hong Kong (+30,5 millions d’euros), des actifs de traitement de boues en Allemagne (+17,3 millions d’euros), et des activités déchets dangereux de Stericycle au Chili (+17,2 millions d’euros) ;
  • des opérations réalisées en 2020 dont l’acquisition de Torrepet en Espagne pour un montant de 17,6 millions d’euros, des activités de traitement de déchets en Russie (MAG + 13,8 millions d’euros), du rachat des minoritaires de Nagpur - eau municipale - en Inde (+12 millions d’euros) et des actifs d’Alcoa (déchets dangereux) aux États-Unis +9,7 millions d’euros.

L’impact du prix des énergies et des matières recyclées s’élève à -88 millions d’euros avec notamment une augmentation du prix des énergies (principalement en Europe centrale et orientale) et une baisse des prix des matières recyclées (-0,6 %, soit -120 millions d’euros dont -74 millions d’euros liés à la baisse des prix papier cartons recyclés).

L’effet Commerce (Volumes et travaux), qui inclut l’impact de la crise sanitaire du second trimestre, s’élève à -862 millions d’euros.

Les effets prix favorables (+206 millions d’euros) sont liés principalement à des indexations tarifaires positives dans l’eau en France (+1,5 %), en Europe centrale et orientale ainsi que dans les déchets dont la France, le Royaume-Uni, l’Europe du Nord et l’Amérique latine.

L’effet climat négatif (-1 million d’euros) est principalement lié à un impact négatif du climat en Europe Centrale (Pologne, république tchèque) partiellement compensé en Allemagne et en Italie au 1er semestre 2020.

Par métier, l’évolution du chiffre d’affaires par rapport au 30 septembre 2019 se détaille comme suit :

 

 

 

 

 

 

Variations 2019 / 2020

(en millions d’euros)

 

30 septembre
2019 publié

 

30 septembre
2020

 

en courant

 

à change
constant

 

à périmètre
et change
constants

Eau

 

8 094

 

7 890

 

-2,5 %

 

-1,8 %

 

-2,4 %

Dont Eau exploitation

 

6 078

 

5 954

 

-2,0 %

 

-1,4 %

 

-1,9 %

Dont Technologie et Construction

 

2 016

 

1 936

 

-4,0 %

 

-3,0 %

 

-3,8 %

Déchets

 

7 568

 

7 090

 

-6,3 %

 

-5,1 %

 

-6,1 %

Energie

 

4 103

 

3 725

 

-9,2 %

 

-7,8 %

 

-2,2 %

Groupe

 

19 764

 

18 705

 

-5,4 %

 

-4,3 %

 

-3,8 %

EAU

Le chiffre d’affaires de l’Eau exploitation est en diminution de -1,4 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019 Cette évolution s’explique par :

  • En France : une activité résiliente avec des volumes en hausse (+0,8 %) avec de bons mois d’été, des indexations tarifaires en hausse (+1,5 %) et une reprise de l’activité travaux après l’arrêt des chantiers de construction lié au confinement ;
  • Une baisse dans le reste du monde, principalement liée à la fin de contrats de construction dans le Pacifique (Springvale et Kurnell) ;
  • En Europe du nord, la progression des volumes est compensée par une baisse des tarifs (en Allemagne essentiellement) ;
  • En Europe Centrale et Orientale : indexation tarifaire en hausse avec progression des volumes à l’exception de la République tchèque affectée par une baisse du tourisme.

Le chiffre d’affaires Technologie et Construction est en baisse de -3,0 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019. Cette diminution s’explique par :

  • Un chiffre d’affaires de VWT à 1 040 millions d’euros en hausse de +2,6 % à change constant lié aux projets de dessalement remportés en 2019 se concrétisant en 2020, à un impact COVID 19 limité et à une activité Technologie & Services résiliente.
  • Un chiffre d’affaires à la Sade de 896 millions d’euros en baisse de -8,8 % à change constant, conséquence de l’arrêt de l’activité Travaux en France pendant la période de confinement, partiellement compensé par la hausse des travaux dans la branche Telecoms et une activité à l’international en phase de reprise.

DÉCHETS

Le chiffre d’affaires de l’activité Déchets est en diminution de -5,1 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019:

  • un effet commerce et volumes de -6,4 % fortement impacté par les effets de la crise sanitaire sur le second trimestre (-1,8 % au 1er trimestre, -14,7 % au 2nd trimestre et -2,6 % au 3ème trimestre)
  • un effet prix positif de +2,0 % partiellement compensé par la baisse du prix des matières recyclées (-1,6 %).

ÉNERGIE

Le chiffre d’affaires de l’activité Énergie est en diminution de -7,8 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019 (-2,2 % à périmètre et change constants). Cette évolution s’explique essentiellement par :

  • Un impact périmètre de -227 millions d’euros principalement lié à la cession des activités de réseaux de chaleur aux États-Unis en 2019 ;
  • Un effet climat négatif de -6 millions d’euros (-0,2 %) notamment en Europe Centrale et Orientale ;
  • Un effet prix des énergies positif de +1,1 % avec une hausse des tarifs de chauffe et d’électricité en Europe Centrale et Orientale.

2. EBITDA

Au 30 septembre 2020, l’EBITDA consolidé du Groupe s’élève à 2,491.8 millions d’euros, soit une baisse de -12.8 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019. Le taux de marge est en retrait à 13.3 % en septembre 2020 contre 14,6 % au 30 septembre 2019.

Par effet, l’évolution de l’EBITDA entre 2019 et 2020 peut s’analyser comme suit :

Au 3e trimestre 2020, l’EBITDA progresse de 2,5 % à périmètre et change constant. Il est impacté par un effet change négatif à hauteur de 14,3 millions d’euros (essentiellement devises d’Amérique latine et US dollar) et un effet périmètre de -6,9 millions d’euros (dont réseau de chaleur nord-américain). Les effets négatifs liés au commerce et volume nets de l’impact COVID (-2 millions d’euros), au climat (-1 million d’euros), aux prix des énergies et matières recyclés défavorables (-5 millions d’euros) et aux effets prix nets d’inflation à hauteur de -34 millions d’euros sont compensés par la contribution du plan d’efficacité à hauteur de 64 millions d’euros sur le trimestre.

En cumul à fin septembre 2020, l’évolution de l’EBITDA est caractérisée par :

L’impact change sur l’EBITDA est négatif et s’élève à -32,9 millions d’euros. Il reflète principalement les variations de la couronne tchèque (-5,3 millions d’euros), du zloty polonais (-4,3 millions d’euros), du real brésilien (-4,0 millions d’euros), du peso argentin (-3,8 millions d’euros), du peso colombien (-3,8 millions d’euros), du dollar australien (-3,2 millions d’euros) et du forint hongrois (-2,8 millions d’euros).

L’effet périmètre de -44 millions d’euros concerne principalement les opérations réalisées en 2019, notamment la cession des activités de réseaux de chaleur aux Etats-Unis (-61,3 millions d’euros), l’acquisition des activités de Stericycle au Chili (+3,2 millions d’euros), des réseaux de chaleur en Chine Yibin (+3,2 million d’euros), l’acquisition de Southa à Hong-Kong (+2,5 millions d’euros) et des actifs de traitement de boues en Allemagne (+1,2 millions d’euros), ainsi que les développements réalisés en 2020 dont l’intégration des actifs de Torrepet en Espagne (+3,2 millions d’euros), des activités de propreté en Russie (+3,9 millions d’euros) et le rachat des minoritaires dans l’eau municipale en Inde (+4,1 millions d’euros).

Les effets commerce et volumes sont défavorables à hauteur de –432 millions d’euros et comprennent les impacts COVID partiellement compensés par un programme de mesures d’adaptation mis en place (Plan ‘Recover & adapt’) dont la concrétisation a permis de réaliser des gains supplémentaires sur les coûts opérationnels à hauteur de 200 millions d’euros au 30 septembre 2020.

L’impact climat énergie de -5 millions d’euros (-6 millions d’euros au 30 septembre 2019) s’explique notamment par des effets défavorable en Europe Centrale et Orientale et en Asie.

L’impact des effets prix nets de l’inflation est de -103 millions d’euros.

Les prix des énergies et des matières recyclées ont un impact positif sur l’EBITDA et en très nette amélioration par rapport à 2019 : +20 millions d’euros (contre -27 millions d’euros au 30 septembre 2019) dont +52 millions d’euros dans l’énergie et -32 millions d’euros dans les recyclats, avec une hausse importante du prix des énergies vendues en Europe Centrale et Orientale et en Europe du Nord (+50 millions d’euros principalement en Pologne en lien avec des tarifs de chauffe en hausse) partiellement compensée par une baisse de -21 millions d’euros en Italie issue de la baisse du prix du gaz (-20 %) et de l’électricité (-18 %) en lien avec la crise sanitaire.

La contribution des plans d’économies de coûts s’élève à +195 millions d’euros. Elle porte principalement sur l’efficacité opérationnelle (à hauteur de 55 %), et les achats (33 %), et concerne l’ensemble des géographies : la France (26 %), l’Europe hors France (34 %), le Reste du monde (28 %), les Activités mondiales (11 %) et le Siège (1 %).

3. EBIT COURANT

L’EBIT Courant consolidé du Groupe au 30 septembre 2020 s’établit à 771 millions d’euros, en diminution de 34,1 % à change constant par rapport au 30 septembre 2019.

Les éléments de passage de l’EBITDA à l’EBIT Courant au 30 septembre 2020 versus 30 septembre 2019 sont les suivants :

(en millions d’euros)

 

30 septembre
2019 publié

 

30 septembre
2020

EBITDA

 

2 894

 

2 492

Charges de renouvellement (*)

 

-209

 

-225

Amortissements (**)

 

-1 597

 

-1 555

Provisions, juste valeur et autres

 

5

 

-14

Quote-part du résultat net courant des co-entreprises et entreprises associées

 

97

 

73

EBIT Courant

 

1 190

 

771

(*) dont dépenses de renouvellement de 180,6 millions d’euros et 44,4 millions de provisions pour engagement contractuel

(**) y compris remboursement des actifs financiers opérationnels (AFO) à hauteur de -88 millions d’euros au 30 septembre 2020 contre -94 millions d’euros au 30 septembre 2019.

La diminution de l’EBIT Courant à change constant est le reflet :

  • d’une baisse de l’EBITDA ;
  • d’un niveau de charges d’amortissement en baisse versus septembre 2019 ;
  • d’une augmentation des provisions opérationnelles liées notamment aux provisions de propre assureur ;
  • d’une diminution de la contribution des entités mises en équivalence notamment en Chine (-9 millions d’euros) dans les concessions d’eau (évolution défavorable du mix volume d’eau et travaux) et en Amérique du Nord (Canada : -7 millions d’euros).

L’effet change sur l’EBIT Courant est négatif de -12,8 millions d’euros et reflète principalement la variation du renminbi chinois (-2,2 millions d’euros), du peso argentin (-2,1 millions d’euros), du zloty polonais (-2,0 millions d’euros), de la couronne tchèque (-2,0 millions d’euros), du forint hongrois (-1,4 millions d’euros) ainsi que du real brésilien (-1,4 millions d’euros).

COÛTS COMMERCIAUX, GÉNÉRAUX ET ADMINISTRATIFS

La baisse des coûts commerciaux, généraux et administratifs reflète principalement la mise en œuvre des économies du Plan Recover and Adapt. Les coûts commerciaux, généraux et administratifs impactant l’EBIT Courant diminuent de 5,4 % (données courantes) passant de 2 089 millions au 30 septembre 2019 à 1 974 millions d’euros au 30 septembre 2020.

Le ratio coûts commerciaux, généraux et administratifs sur chiffre d’affaires est stable au 30 septembre 2020 et s’établit à 10,6 %.

4. RÉSULTAT FINANCIER

Le coût de l'endettement financier net s’établit à -315 millions d'euros au 30 septembre 2020 contre -333 millions d’euros au 30 septembre 2019, et s’explique par les éléments suivants :

  • Une baisse du coût global de la dette brute à 2,58 % versus 3,11 % liée aux conditions de financement plus favorables des émissions obligataires libellées en euro en 2019 et 2020, ainsi qu’un coût de la transformation en devises moins coûteux,
  • Un impact défavorable de la rémunération des actifs liquides moins performante et un encours moyen de placement beaucoup plus important qu’en 2019.

Le taux de financement s'établit ainsi à 4,24 % au 30 septembre 2020 contre 4,22 % au 30 septembre 2019.

Les autres revenus et charges financiers courants s’élèvent à -118 millions d’euros au 30 septembre 2020 et restent stables par rapport au 30 septembre 2019.

Ils incluent les intérêts sur passifs du domaine concédé (IFRIC 12) pour -60,0 millions d’euros, les intérêts sur droits d’usage (IFRS 16) pour -24,5 millions d’euros et les effets de désactualisation des provisions pour -16,2 millions d’euros.

Les plus-values sur cessions financières comptabilisées au 30 septembre 2020 s’élèvent à +9 millions d’euros contre +14 millions d’euros au 30 septembre 2019. En 2020, les plus-values de cessions financières incluent notamment la plus-value de la cession de la concession Liuzhou en Chine. En 2019, les plus-values de cessions financières comprenaient notamment la plus-value de la cession du centre d’enfouissement de Foshan (+36 millions d’euros).

5. CHARGE D’IMPOT COURANTE

La charge d’impôt courante s’élève à -97,7 millions d’euros au 30 septembre 2020, contre -151,1 millions d’euros au 30 septembre 2019.

Le taux d’impôt courant au 30 septembre 2020 est en progression à 36,8 % (contre 23,5 % au 30 septembre 2019).

L’évolution du taux d’impôt courant s’explique par le mix géographique et des résultats avant impôts négatifs dans des géographies sans reconnaissance d’impôts différés actifs.

6. RÉSULTAT NET COURANT

Le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère s’établit à 149 millions d’euros au 30 septembre 2020 contre 486 millions d’euros au 30 septembre 2019. Hors plus ou moins-values de cessions financières nettes d’impôts et minoritaires, le résultat net courant attribuable aux propriétaires de la société mère s’établit à 139 millions d’euros contre 468 millions d’euros au 30 septembre 2019, baisse imputable à l’impact négatif du COVID 19 sur les comptes du Groupe au 30 septembre 2020.

D] ÉVOLUTION DU FREE CASH FLOW ET DE L’ENDETTEMENT FINANCIER NET

Le Free cash-flow net s’élève à -377 millions d’euros au 30 septembre 2020 contre -167 millions d’euros au 30 septembre 2019.

L’évolution du free cash-flow net par rapport au 30 septembre 2019 reflète :

  • une diminution de l’EBITDA
  • une diminution des investissements industriels nets en baisse de -8,3 % par rapport au 30 septembre 2019 comprenant :
    • des investissements de maintenance nets à hauteur de 607 millions d’euros (soit 3,2 % du chiffre d’affaires)
    • des investissements de croissance sur le portefeuille existant de 516 millions d’euros (contre 483 millions au 30 septembre 2019)
    • des investissements discrétionnaires qui s’élèvent à 211 millions d’euros en baisse de 30 millions d’euros versus septembre 2019.
  • La dégradation saisonnière de la variation du Besoin en fond de roulement opérationnel moins forte à fin septembre 2020 (-651 millions d’euros à fin septembre 2020) qu’à fin septembre 2019 (– 730 millions d’euros).

L’Endettement financier net s'établit à 11 745 millions d'euros, contre 12 487 millions d’euros au 30 septembre 2019.

Par rapport au 31 décembre 2019, la variation de l’endettement financier qui s’établissait à 10 680 millions d’euros est principalement portée par :

  • Un free cash flow de -377 millions d’euros
  • Des investissements financiers nets à hauteur de -512 millions d’euros
  • Le montant des dividendes payés de -379 millions d’euros
  • Un impact de change positif de 255 millions d’euros principalement porté des écarts favorables sur le dollar de Hong-Kong (60 millions d’euros), la livre sterling (34 millions d’euros), le dollar américain (26 millions d’euros), le Real Brésilien (24 millions d’euros) et le zloty polonais (22 millions d’euros).

Le volume total des investissements industriels bruts, y compris nouveaux actifs financiers opérationnels, réalisés par le Groupe s’est élevé à 1 446 millions d’euros au 30 septembre 2020, contre 1 574 millions d’euros au 30 septembre 2019 retraité.