7 février (Reuters) - Vinci a dit mercredi prévoir pour cette année une croissance de son chiffre d’affaires inférieure à celle de 2023 et un résultat net proche du niveau atteint l'an dernier malgré l’impact négatif de la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport longue distance en France.

Le groupe de construction et de concessions a fait état d'un chiffre d’affaires consolidé de 68,8 milliards d’euros en 2023, en hausse de 11,6% sur un an.

Il dit aborder l’année 2024 avec confiance, en dépit du contexte géopolitique et macroéconomique incertain, après "une performance d’ensemble de très grande qualité", portée notamment par son activité dans les aéroports, dont le trafic a poursuivi son redressement pour dépasser légèrement au global son niveau antérieur à la crise sanitaire due au COVID-19.

"Cette tendance s’entend avant prise en compte de la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport de longue distance décidée par le gouvernement français, dont le montant est estimé à environ 280 millions d’euros", a dit le groupe dans un communiqué.

Vinci avait précédemment chiffré l'impact de la taxe à environ 260 millions d'euros.

Vinci juge que la dynamique de la quasi-totalité des métiers du groupe, tant en France qu’à l’international, a été très positive tout au long de l’année. Seule fait exception la promotion immobilière qui traverse une crise conjoncturelle "sévère", a dit le président-directeur général de Vinci, Xavier Huillard.

Le groupe de construction et de concessions a enregistré un bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) provenant des activités ordinaires de 8,36 milliards d'euros en 2023, soit une hausse de 22% sur un an et un niveau supérieur aux estimations des analystes interrogés par Visible Alpha, qui tablaient sur 8,13 milliards d'euros.

Le conseil d’administration de Vinci a approuvé mercredi le paiement d’un dividende au titre de l’exercice 2023 d’un montant de 4,50 euros par action, a dit le groupe. (Rédigé par Diana Mandiá et Gaëlle Sheehan)