Le PDG de Vivendi a déclaré qu'il n'avait "aucun regret" quant à la manière dont l'acquisition de la maison d'édition Lagardère a été réalisée, une opération qui a obligé le groupe de médias français à vendre certaines activités pour répondre aux préoccupations de la Commission européenne en matière de concurrence.

La Commission européenne a donné son feu vert en juin à l'opération Lagardère à condition que Vivendi accepte de vendre son groupe d'édition Editis, ainsi que sa participation dans le magazine de mode Gala.

"Je n'ai aucun regret", a déclaré le PDG Arnaud de Puyfontaine lors d'une conférence de presse, lorsqu'on lui a demandé s'il regrettait la planification de l'opération. Il a ajouté que la série de concessions était nécessaire pour le prochain chapitre de Vivendi.

"Les règles de la concurrence nous ont imposé un certain nombre de concessions... nous les avons mises en œuvre", a déclaré le PDG.

Mardi, l'autorité européenne de surveillance des ententes et des abus de position dominante a ouvert une enquête pour déterminer si Vivendi a enfreint les règles relatives aux concentrations lors de l'acquisition de Lagardère, une amende élevée étant prévue en cas d'infraction.

Vivendi a déclaré qu'il coopérerait à l'enquête.

"Nous estimons avoir pleinement respecté les règles applicables en matière de concentration et nous nous engageons à continuer à les respecter jusqu'à l'exécution complète des mesures proposées à la Commission européenne pour le rapprochement avec Lagardère", a déclaré M. de Puyfontaine.

Vivendi a réalisé un chiffre d'affaires semestriel ajusté de 4,70 milliards d'euros (5,16 milliards de dollars), en hausse de 3,2 % par rapport à l'année précédente, tandis que le résultat avant intérêts, impôts et amortissements (EBITDA) du groupe a augmenté de 7,7 % par rapport à l'année précédente, à 444 millions d'euros. (1 $ = 0,9102 euros) (Reportage de Dina Kartit, édité par David Evans et Jane Merriman)