À Paris, l'indice CAC 40 a terminé en hausse de 0,97% à 4.313,26 points. Le Footsie britannique a pris 0,56% et le Dax allemand 0,67%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 s'est adjugé 0,81% et le FTSEurofirst 300 0,67%.

L'indice boursier MSCI mondial progressait de 0,6% quelques minutes après la clôture en Europe et Wall Street prolongeait elle aussi son rebond, dans des volumes toutefois peu étoffés en attendant l'issue de la réunion de la Réserve fédérale américaine. Les grands indices américains gagnaient entre 0,6% et 1%.

Le marché russe, lui, a fini la journée sur un gain de plus de 4%.

Vladimir Poutine a assuré que Moscou ne souhaitait pas une partition de l'Ukraine, tout en affirmant que la Crimée était d'une importance vitale et historique aux yeux de la Russie et en accusant l'Occident de recourir à la logique de la Guerre froide en cherchant à empêcher le rattachement de cette péninsule ukrainienne.

Après le référendum de dimanche en Crimée, qui n'a pas donné lieu à l'explosion de violences que certains redoutaient sur les marchés, les Etats-Unis et l'Europe ont imposé des sanctions largement symboliques contre Moscou.

"Ce qui se passait en Ukraine pesait sur le sentiment des investisseurs depuis quelques temps, ce qui explique le soulagement", dit Joseph Tanious, responsable de la stratégie chez J.P. Morgan Asset Management à New York.

Les pays du G7 se réuniront la semaine prochaine en marge du sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye pour débattre de la situation en Ukraine et de nouvelles mesures à prendre contre la Russie.

Les investisseurs attendent par ailleurs la décision de la Fed lors de sa réunion de deux jours qui débute ce mardi. La banque centrale devrait s'en tenir à son programme de réduction progressive de ses achats d'actifs, qui devraient être ramenés cette fois-ci à 55 milliards de dollars par mois, mais la prudence reste de mise jusqu'à la publication du communiqué mercredi à 18h00 GMT.

L'annonce d'une hausse très faible, de 0,1%, des prix à la consommation aux Etats-Unis en février ne devrait pas modifier la position de la Fed.

Sur le marché des changes, l'euro retombe légèrement avec la retombée de tensions en Ukraine, tandis que le yuan a perdu du terrain face au dollar et au yen dans le contexte actuel de ralentissement et de faillites en Chine.

Le rendement des obligations souveraines allemandes à 10 ans (Bund) a progressé à 1,577% tandis que celui des obligations à 10 ans américaines se stabilisait à 2,697% après ses gains de la veille.

Sur le marché des changes, l'euro cède du terrain face à l'apaisement relatif des craintes liées à l'Ukraine et à la remontée des rendements obligataires américains. La journée est aussi marquée par un nouveau repli du yuan chinois, qui traduit les inquiétudes pour la santé économique et financière de la Chine.

L'or, recherché lors de la montée des tensions entre la Russie et l'Occident, recule de 0,3%, les investisseurs adoptant une position attentiste avant la réunion de la Fed qui débute ce jour.

Aux valeurs, Scania a reculé de 2,09%, l'une des plus fortes baisses de l'indice Stoxx 600, après que le comité indépendant chargé par le conseil d'administration du groupe suédois d'évaluer l'offre d'achat de Volkswagen (+0,06%) sur les participations minoritaires dans le constructeur de camions a émis un avis négatif sur la proposition du fabricant allemand.

Cairn Energy a plongé de 14,40% à Londres. Le groupe d'exploration de pétrole et de gaz a annoncé la suspension d'un programme de rachat d'actions jusqu'à ce soit terminé un passage en revue de ses impôts payés en Inde.

Le groupe allemand de grande distribution Metro a pris 3,78% après l'annonce du gel du projet d'introduction en Bourse de sa filiale russe de magasins d'entrepôt, en arguant des turbulences sur les marchés liées à la crise en Ukraine.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : METRO AG, Volkswagen AG, Scania AB