L'administrateur provisoire en charge de la procédure collective visant l'entreprise en déconfiture a révélé avoir reçu 77 manifestations d'intérêt qui ont passé le cap de l'accord de confidentialité de la part de tierce-parties pour l'activité principale. "Nous sommes confiants de trouver un investisseur pour l'activité principale, qui offre des opportunités entrepreneuriales considérables dans un marché en pleine croissance pour un investisseur", a indiqué l'intéressé. Cet embouteillage laisse penser que l'administrateur obtiendra un prix élevé pour le cœur du réacteur de Wirecard.

Dans un tout autre registre, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, a indiqué à Funke que l'Allemagne doit renforcer ses règles en matière d'audit et de comptabilité. "Wirecard est un scandale, et nous devons faire plus pour l'empêcher à l'avenir", a-t-il déclaré.

La semaine dernière, le parquet allemand a fait arrêter l'ancien directeur général de Wirecard, Markus Braun, et deux autres anciens cadres, soupçonnés d'avoir orchestré une vaste fraude qui fait rougir de honte le capitalisme allemand.

Graphique Wirecard AG

Vendredi, le ministre des finances Olaf Scholz a proposé de renforcer la surveillance financière des entreprises, afin de calmer la colère des parlementaires face à l'incapacité des régulateurs à détecter cette fraude sans précédent. M. Scholz a présenté à la hâte un programme de réforme qui donnerait à la BaFin, l'organisme de surveillance financière, des pouvoirs d'enquête et d'exécution plus importants, élargirait son mandat pour couvrir les institutions financières non bancaires et durcirait les sanctions contre les auditeurs laxistes. Le plan Scholz a été publié avant une audition à huis clos de la commission des finances du Parlement, mercredi.