Paris (awp/afp) - Le constructeur automobile chinois XPeng va se lancer en France et en Allemagne en misant sur des voitures électriques haut de gamme et chargées d'électronique, a annoncé sa direction mercredi.

XPeng va commercialiser deux modèles de SUV dans les prochaines semaines dans ces deux pays: le gros modèle G9, proposé au prix de 60.000 euros à 74.000 euros, et le plus petit G6.

La marque compte également se lancer au Royaume-Uni, en Espagne et en Italie avant la fin de l'année 2024, a indiqué le constructeur lors d'une conférence de presse à Paris.

Se plaçant parmi les leaders du marché "premium" électrique en Chine, XPeng a déjà enregistré de bonnes ventes lors de son lancement en Scandinavie, où la marque chinoise se positionne depuis 2022 face aux SUV de Tesla, BMW, Nissan, ou ceux de ses rivaux chinois Nio et BYD.

XPeng a notamment séduit des automobilistes déjà propriétaires de voitures électriques, plutôt moins âgés que la moyenne des acheteurs, et qui voulaient monter en gamme, selon ses dirigeants.

En France, le défi pour 2024 est de "lancer une nouvelle marque très peu connue", en misant sur son côté "technologique", et de mettre en place un réseau de distribution, a expliqué Romain Caubet, un ancien de Nissan chargé de développer les ventes de XPeng France. Le groupe vise 55 concessionnaires en France et 100 en Allemagne d'ici à la fin 2025.

Pour se démarquer de ses concurrents chinois, mais également aussi de Tesla, Xpeng veut s'établir "comme la marque haut de gamme chinoise sur le marché", a précisé Thomas Rodier, chargé du marketing, lui aussi ancien de Nissan.

Chargement rapide, nombreuses aides à la conduite, stationnement automatique, sièges ventilés, troisième écran pour que le passager regarde des films: la marque affiche de nombreux gadgets et fonctions, avec lesquels elle tente déjà de se démarquer sur le marché chinois, ultra-compétitif.

"Le recours à la voix (pour commander son véhicule), à de grands écrans et aux technologies de conduite plus intelligentes, c'est en train de devenir une marque de fabrique" pour les constructeurs chinois, avait estimé le vice-président du constructeur, Brian Gu, lors du salon automobile de Pékin fin avril.

Les clients européens restent cependant relativement indifférents à ces technologies pour le moment, et "ça prendra du temps" pour qu'ils changent leurs habitudes, avait souligné Brian Gu.

XPeng affiche une forte progression depuis ses premières livraisons en 2019 mais reste loin de Tesla. Le groupe chinois a, en effet, vendu près de 150.000 véhicules dans le monde en 2023.

La marque, qui exporte ses véhicules depuis son usine près de Guangzhou (sud de la Chine), compte atteindre une production de 600.000 véhicules par an avec l'ouverture de deux nouvelles usines.

afp/rp