Les places financières ont connu un brusque retour de l'aversion au risque ces dernières semaines, après l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Cela a engendré une avalanche de sanctions par l'Occident, la flambée des cours pétroliers et des autres matières premières, avec les craintes de boycott, entretenant ainsi vivement les pressions inflationnistes. 
Le CAC40 s'inscrit désormais en baisse de plus de 15% depuis le début de l'année et les arbitrages sectoriels se sont intensifiés, au profit des valeurs de la défense et des actifs refuge (or, dollar...). 

Depuis le 1er janvier, Thalès s'envole ainsi de plus de 50%, loin devant Orange (+9%), Carrefour (+5.5%), ou encore Total (+2%). La plupart des autres composantes enregistrent des chutes vertigineuses, à l'image d'Alstom (-42%), Société Générale (-34%), Renault (-28%), Michelin (-27%), ou encore Hermès (-25%). 
A l'aube du durcissement des politiques monétaires des banques centrales, la volatilité devrait donc rester au rendez-vous, au gré des annonces sur le plan géopolitique. 

Graphiquement, la configuration s'est très nettement dégradée. La tendance est clairement négative sur toutes les échelles de temps, sous les 6300 points en données quotidiennes. A court terme, le sens de sortie des 5700/6500 points devrait donner une indication sur l'orientation à venir.