Après un gain de 3% sur le mois écoulé, la Bourse de Paris devrait ouvrir sur une note hésitante lundi matin dans l'attente des premiers résultats d'entreprises aux Etats-Unis, qui seront publiés d'ici à la fin de la semaine.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison fin avril - recule de 7,5 points à 6161 points, annonçant un début de séance sans grande prise de risque.

La saison des résultats commence cette semaine à Wall Street et les bénéfices des entreprises composant l'indice S&P 500 sont attendus en moyenne en hausse de 24,5% au premier trimestre, selon FactSet.

Les géants bancaires Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Wells Fargo ouvriront le bal des publications mercredi, avant les résultats de poids-lours de la trempe d'Alcoa, PepsiCo ou Morgan Stanley en fin de semaine.

Depuis quelques séances, un certain attentisme se reflète dans la faiblesse des volumes et de la volatilité des échanges.

Les analystes de Jefferies préviennent que cette nouvelle saison des résultats pourrait ne pas se révéler aussi porteuse que prévu.

'Les prévisions élevées établies en matière de croissance des bénéfices alors que les marges bénéficiaires des entreprises américaines sont prises en tenaille pourraient générer quelques turbulences malgré le rayon de soleil apporté par les indicateurs économiques', estime le broker américain.

Depuis mardi dernier, les volumes se révèlent notamment indigents à la Bourse de Paris, ce qui fait dire à certains observateurs que les cours progressent littéralement 'dans le vide'.

Ce peu d'entrain des acheteurs alors que le marché est au zénith est considéré comme troublant dans un environnement jugé positif pour les actifs risqués.

Dans ce contexte, les stratèges d'Edmond de Rothschild Asset Management disent maintenir une position de neutralité tactique sur les actions compte tenu des niveaux de faiblesse atteints par la volatilité, et ce malgré la récente pause dans la hausse des taux d'intérêts à long terme.

Depuis le début de l'année, le CAC 40 affiche un gain de plus de 11%, ce qui lui permet de surperformer l'indice S&P 500 qui s'est, pour sa part, adjugé environ 10%.

'Le potentiel de hausse des indices s'est réduit et justifie quelques prises de bénéfices', avertit désormais ainsi Vincent Guenzi, stratège de Cholet Dupont.

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