La bourse de Paris consolide à l'horizontal et dans d'étroites limites (-0,25%/-0,3%) après un gain de 1,3% en deux séances et l'inscription de sa meilleure marque vers 7.450 depuis début août.
L'indice parisien est pénalisé par Teleperformance (-4,3%) et Unibail (-2,3%).
D'un point de vue technique, les chartistes font remarquer que le CAC 40 semble vouloir sortir par le haut de la zone de congestion au sein de laquelle l'indice consolidait depuis plusieurs mois.

'Un débordement de ce niveau pivot, relancerait le mouvement de hausse vers l'objectif à 7.537 points puis de la partie haute du canal horizontal située à 7592 points', assurent ainsi les équipes de Kiplink.

'Un franchissement de cette résistance majeure réactiverait la tendance haussière de long terme avec pour cible, 8015 points', prédit même la société de Bourse dans son dernier point de marché.

En attendant, l'euro-Stoxx50 lâche également -0,3%, ainsi que l'E-Stoxx600 alors que Wall Street est anticipé stable à très légèrement positif après la publication des inscriptions hebdomadaires : elles enregistrent une baisse un peu inattendue de -2.000 à 220.000 sur la dernière semaine de novembre, alors qu'il se produit d'ordinaire des débauchages dans la distribution après le weekend de 'Thanksgiving'.

Net recul en revanche des inscriptions 'durables' avec -64.000 à 1.86 millions, preuve que les recrutements ont été nombreux le mois dernier... un indicateur intéressant à la veille de la publication du 'NFP'.
Rappel : ADP avait publié la veille une nette baisse des créations d'emploi dans le secteur privé en novembre (à 103.000).
Les T-Bonds se dégradent de 4,5Pts de base vers 4,17%, après avoir effacé -87Pts en 6 semaines.

A 24H de la publication des chiffres mensuels de l'emploi américain, les investisseurs se montrent plus prudents et attentistes, sachant qu'un chiffre en berne pourrait inciter la Réserve fédérale à baisser ses taux.

A l'inverse, des indicateurs supérieurs aux attentes pourraient compliquer la tâche de la Réserve fédérale dans le recalibrage de sa politique monétaire.

'On peut craindre que si les chiffres de l'emploi américain (...) ou les discours des banques centrales prévus la semaine prochaine ne vont pas dans le sens d'un début de cycle d'assouplissement rapide, cela entraîne une forte volatilité sur les taux longs qui va irrémédiablement se répercuter sur les actions', prévient Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. 'Il faut donc être vigilant', avertit l'analyste.

A tel point point que certains stratèges se demandent si la progression des marchés boursiers cet automne n'est pas allée trop loin et trop vite.

Les marchés ont basculé dans une douce euphorie ces dernière semaines en tenant comme certain l'avènement d'un scénario 'goldilocks' ces prochains mois (une économie ni trop chaude, ni trop froide).

Ce matin, les investisseurs ont pris connaissance d'une légère réduction du déficit commercial de la France en octobre à la faveur d'un allègement de la facture énergétique ayant favorisé un repli des importations.

La balance des échanges commerciaux a affiché un déficit de 8,5 milliards d'euros, soit une amélioration de 200 millions d'euros selon les chiffres corrigés des variations saisonnières et des jours ouvrés dévoilées ce jeudi par les Douanes.

Outre-Rhin, après une diminution de 1,3% en septembre, la production de l'industrie allemande a baissé de 0,4% en octobre par rapport au mois précédent, selon les données corrigées des variations saisonnières et calendaires de Destatis.
Eurostat confirme de son côté une contraction de 0,1% du PIB dans l'Eurozone au 3ème trimestre et une stagnation dans l'ensemble de l'UE.
Cela se solde par une nouvelle détente des rendements Europe avec -2Pts sur les Bunds et les OAT, -1,5Pt sur les BTP italiens.

Le pétrole enraye sa débâcle et reprend 1,2% vers 75,3$ après avoir inscrit un plancher à 74,4$ ce matin à Londres (le Prince Bin Salmane reçoit aujourd'hui V.Poutine en visite d'état en Arabie saoudite : ce sont les 2 plus gros producteurs d'or noir au monde, à égalité avec les Etats Unis).

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Saint-Gobain annonce avoir conclu un accord avec Soprema en vue de la cession d'une part majoritaire de son activité d'isolation en mousse de polyisocyanurate (PIR) opérant au Royaume-Uni sous la marque Celotex.

Par ailleurs, Saint-Gobain a aussi annoncé l'acquisition de Menkol Industries Private Limited, opération qui 'renforce son positionnement dans les matériaux de construction de spécialité à haute valeur ajoutée, dans un marché indien très dynamique'.

De son côté, Société Générale indique avoir signé deux accords avec le Groupe Vista en vue de la cession totale de ses parts dans ses filiales africaines Société Générale Burkina Faso et Banco Société Générale Mozambique, actuellement détenues respectivement à 52,6% et 65%.

Enfin, Sanofi annonce que son essai de phase III consacré au Sarclisa a atteint son critère d'évaluation primaire de survie sans progression chez des patients atteints d'un myélome multiple nouvellement diagnostiqué, non éligibles à une greffe.

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