La Bourse de Paris (+0,5%) bat un record historique. à la veille de la fin du mois calendaire, c'est devenu une habitude et ce n'est pas un hasard car des stratégies expirant le 30 ou le 31 sont désormais très 'fréquentées'.
Le CAC40 se hisse vers 7.680 (au-delà de ce qui était attendu il y a 3 mois pour la fin 2024) dans le droit fil d'une cascade de records inscrits à Wall Street (6 en 7 séances).
Après 3 semaines de stagnation (du 4 au 24 janvier), le marché parisien vient d'engranger +4,5% en moins d'une dizaine de jours.
Ce qui est frappant, c'est l'absence d'acheteurs avec moins de 830MnsE négociés en plus de 7 heures : ça monte dans un vide sidéral... mais en l'absence de toute contestation de 'vendeurs' (une espèce totalement éteinte depuis des années, qui ne se risque plus que sur quelques dossiers en difficulté).
A Wall Street, les pertes initiales ont été comblées et le S&P500 (4.925) pourrait tenter d'aligner un 7ème record en 8 séance... et pourquoi pas tester les 5.000 demain si la FED donne un 'coup de pouce' en se montrant très 'colombe' ?

'Le sentiment qui domine en Bourse est l'optimisme', résume Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

'Même s'il y a des incertitudes sur l'évolution de la politique monétaire, qui risquent d'être confirmées par la Réserve Fédérale cette semaine, les investisseurs considèrent que l'économie est suffisamment solide et que les résultats d'entreprises sont au rendez-vous', ajoute l'analyste qui juge les actions 'résilientes et incontournables'.

Si la perspective d'un 'statu quo' de la Fed demain ne fait guère de doute, les intervenants tenteront de décrypter le discours de son président, Jerome Powell, afin d'y déceler d'éventuels indices concernant le calendrier de futures baisses de taux.

Côté indicateurs, la publication vendredi du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis fournira de nouveaux éléments sur la conjoncture américaine.

Pour l'heure, les places européennes (+0,5%) se rient du piètre chiffre de la 1ère estimation du produit intérieur brut au quatrième trimestre de la zone euro.

En France, le PIB est resté stable au quatrième trimestre (-0,02%), d'après des données publiées ce matin par l'Insee, après être déjà demeuré inchangé au troisième trimestre. En moyenne sur l'année 2023, le PIB français a augmente de 0,9% (après +2,5% en 2022 et +6,4% en 2021).

Les investisseurs sont aussi dans l'attente des résultats des géants technologiques Microsoft, Alphabet et AMD, prévus ce soir et sur lesquels ils placent de grandes espérances (les valorisations sont dans la stratosphère : aucune déception ne sera tolérée).

'C'est une séance extrêmement importante pour quiconque souhaite savoir si la hausse de la bourse, qui résulte essentiellement de la confiance dans les valeurs tech, va se poursuivre', estime Christopher Dembik.

'Il n'y aura pas le droit à l'erreur car la saison de résultats est pour l'instant assez moyenne', tempère de son côté Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.

Le professionnel fait valoir que les actions américains évoluent actuellement dans un environnement de cherté où le S&P 500 se paie 20 fois les bénéfices anticipés (50 fois pour les 'GAFAM' + Nvidia), en dépit de taux qui restent élevés.

L'embellie sur le compartiment obligataire de la veille fait long feu en Europe où les rendements se retendent de +3,5Pts de base en moyenne.
Aux US, les T-Bonds se stabilisent vers 4,09% : ils ne peuvent offrir un réel soutien aux marchés d'actions comme lundi.

Le Brent est stable, autour des 82,5$ le baril. L'euro est aussi stable face au billet vert, autour des 1,08$/E.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Seb annonce la construction de son premier hub d'équipement professionnel à Shaoxing, dans la province du Zhejiang en Chine, hub qui devrait être opérationnel d'ici 2025 et comprendra un centre de R&D, les achats, ainsi qu'un site de production.

Engie annonce la signature avec Amazon d'un contrat d'achat d'électricité (CPPA) pour 123 MW provenant du parc éolien offshore Moray West d'Ocean Winds, au large de l'Ecosse, atteignant ainsi un total de 473 MW lorsque le site sera opérationnel au cours de l'année.

Egide a fait état hier soir d'une croissance de 8,7% de son chiffre d'affaires en 2023, tout en prévenant que des facteurs géopolitiques ralentiraient sur son activité cette année, une perspective qui faisait lourdement chuter son cours de Bourse.


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