La Bourse de Paris poursuit sa progression en cette veille de fin de 1er trimestre : le CAC40 s'adjuge +0,6% à 6.060Pts, après avoir gagné jusqu'à +0,8% ce matin, à 6.073Pts.
Cette hausse semble portée par des habillages de bilan et les banques sont en tête du peloton alors que le mouvement d'appréciation sur les taux longs se poursuit: les OAT se dégradent de -0,07% vers -0,015%, les T-Bonds US affichent déjà +1,76% (pire niveau de l'année) avant le début de la séance officielle.
Mais, pour les analystes, ces tensions ne devraient pas s'accentuer davantage du fait de l'absence de véritable poussée inflationniste: il y a un moment où il faudra tout de même se poser des questions car la hausse des taux démontre qu'une majorité d'intervenants ne croit pas à ce discours.

'Une hausse pérenne supplémentaire (au-delà de 1,6%) nous paraît compliquée à très court terme car cela engendre une correction des segments de marché dont la valorisation est tendue et in fine un regain d'aversion au risque', rappelle-t-on chez Exane Solutions.

'Selon nous, le taux 10 ans US renouera avec sa tendance haussière lorsque l'inflation permettra une augmentation des taux nominaux sans tensions sur les taux réels', affirme l'intermédiaire financier.

Certains stratèges disent néanmoins s'inquiéter de la progression conjointe des marchés d'actions et des rendements obligataires, un phénomène souvent considéré annonciateur d'une prochaine consolidation.

'C'est vrai, les actions ne sont peut-être plus les chouchous du moment, d'autant qu'elles sont devenues plus chères que les obligations (ou en tout cas moins bon marché)', reconnaissent les équipes de Barclays.

Malgré ces incertitudes, la Bourse de Paris vient d'aligner quatre séances de hausse consécutive et pourrait en aligner une 5ème demain.

L'optimisme est porté en ce mardi par les indices 'ESI' du sentiment économique : ils ont ainsi progressé nettement en mars, gagnant 7,6 points à 101 dans la zone euro et 6,9 points à 100 dans l'Union européenne, selon l'enquête mensuelle de la Commission européenne.

Cette dernière précise que cette amélioration, d'une ampleur inégalée depuis l'été dernier, a concerné tous les secteurs d'activité (industrie, services, commerce de détail et construction) ainsi que les ménages.

'Mais le sentiment reste en dessous de son niveau pré-pandémique et avec les restrictions virales maintenant en place depuis plus longtemps, une augmentation soutenue dans les mois à venir semble peu probable', tempère-t-on chez Capital Economics.

Wall Street a également bien résisté, bien que la nervosité soit montée d'un cran suite à la révélation des ventes liquidatives du fond spéculatif Archegos, qui aurait perdu gros sur les actions chinoises en début d'année.

Les valeurs défensives ont néanmoins surperformé les titres cycliques, une tendance qui pourrait laisser penser que le 'reflation trade' qui porte les marchés depuis le début de l'année pourrait toucher à sa fin.

Du coté des valeurs, Alstom annonce avoir décroché un contrat de 220 millions d'euros pour la conception, la fabrication, la fourniture, les essais et la mise en service de 234 voitures de métro, ainsi que la formation du personnel, pour la ligne 4 de Mumbai et son extension.

Vallourec annonce que le comité des établissements de crédit et assimilés et l'assemblée générale unique des obligataires ont approuvé, à l'unanimité des votes exprimés, le projet de plan de sauvegarde reflétant l'accord de principe annoncé le 3 février dernier.

Vinci et ACS Industrial seraient arrivés à un accord final sur le prix et le mode paiement après six mois de négociation selon El Confidential. ACS devrait réunir son conseil d'administration pour approuver la vente de Cobra à Vinci selon le journal espagnol. Le prix de vente serait de 5,2 milliards d'euros.

L'action Lagardère signe mardi la plus forte hausse du SBF 120 à la Bourse de Paris, les spéculations autour de l'avenir du groupe de médias étant ravivées par le brusque débarquement du PDG d'Hachette Livre (qui était opposé au démantèlement du pôle presse.

Son brusque départ relance les spéculations qui veulent que Vivendi cherche à mettre la pression sur Lagardère afin de récupérer certains actifs, comme l'activité d'édition ou la station de radio Europe 1.


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