Après le choc de l'inflation américaine, la Bourse de Paris se stabilise mercredi matin. L'indice CAC40 est quasi stable vers 6240 points.

La séance de mardi avait débuté sur une note positive, mais la tendance s'était inversée en début d'après-midi suite à la publication des derniers chiffres sur l'inflation américaine, finalement bien plus élevés que prévu.

Les craintes de voir la hausse des prix ralentir moins fortement qu'espérée a renforcé la perspective d'une amplification du cycle de resserrement monétaire amorcé par la Réserve fédérale, grande thématique du moment.

Résultat, Wall Street a accusé hier son plongeon quotidien le plus marqué en deux ans, le Dow Jones ayant décroché de plus de 3,9% tandis que le Nasdaq Composite dévissait de presque 5,2%.

Ces inquiétudes, conjuguées aux menaces d'une prochaine entrée en récession, ont eu pour conséquence que New York a effacé la quasi-totalité des gains enregistrés lors de son rebond de début septembre.

Ce phénomène de correction s'est logiquement propagé à l'Asie, où l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo lâchait plus de 2,6% ce jeudi en fin de séance, un score également affiché par l'indice Hang Seng de Hong Kong.

Parallèlement à la baisse des actions, le climat de tension sur l'inflation se traduit par une augmentation de la volatilité et une remontée des rendements obligataires.

L'indice VIX de volatilité du CBOE, plus connu sous le nom de 'baromètre de la peur', a gagné plus de 14% hier, au plus haut depuis les soubresauts de marché du mois d'août, et le rendement des Treasuries à dix ans évolue autour de 3,42%.

Sur le marché des changes, le dollar reprend du terrain face à l'euro, qui repasse sous le seuil de la parité, en raison du renforcement des perspectives de hausses de taux Outre-Atlantique.

La prudence est d'autant plus forte en ce milieu de semaine que les investisseurs attendent de nombreux indicateurs économiques dans les jours qui viennent.

Les statistiques publiées dans la matinée sont néanmoins susceptibles d'entraîner un petit retour de la confiance parmi les investisseurs.

La hausse des prix à la consommation au Royaume-Uni a reflué à 9,9% sur un an en août, après +10,1% en juillet, selon des données officielles publiées mercredi.

Les investisseurs seront également attentifs, aujourd'hui à la rafale d'indicateurs prévus aux Etats-Unis d'ici à la fin de la semaine.

La journée de demain sera ainsi marquée par la parution de l'indice Empire State de la Fed de New York, de l'indice de la Fed de Philadelphie, des ventes au détail et des prix à l'importation, pour ne mentionner que les rendez-vous les plus importants.

Du coté des valeurs, Stellantis et General Motors Holding, une filiale de General Motors Company (GM) ont signé un accord de rachat de titres portant sur les 69,1 millions d'actions ordinaires de Stellantis, représentant environ 2,2% du capital social de Stellantis (sur une base diluée), que GM est en droit de souscrire à l'exercice des bons de souscription d'actions (BSA) initialement émis par Peugeot S.A (PSA) au profit de GM en 2017.

Berenberg a réitéré mercredi sa recommandation 'conserver' sur Sanofi, tout en réduisant son objectif de cours de 110 à 91 euros. L'analyste justifie son abaissement par la perspective de voir le laboratoire devoir verser 12 milliards d'euros dans le cadre des procès concernant le Zantac.

Oddo maintient sa recommandation Surperformance sur le titre orange avec un objectif de cours de 13,3 E. L'analyste pointe le ralentissement et certains dysfonctionnements dans le déploiement de la fibre en France. Malgré tout, le récent recul offre, selon Oddo, une opportunité d'entrée avec l'accélération de la croissance EBITDAaL attendue au dernier trimestre 22 (à 6-7%).

Copyright (c) 2022 CercleFinance.com. Tous droits réservés.