La bourse de Paris cède 0,8% ce matin, autour des 7470 points, pénalisée par le lourd repli d'Alstom qui cède près de 6% derrière LVMH (-2,8%).

'Une période de doute succède souvent à l'euphorie de fin d'année', analysait ce matin Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Les professionnels font remarquer que la période de doutes qui assaille les Bourses mondiales en début d'exercice n'est jamais amenée à durer trop longtemps.

'Il est probable que nous ayons plus de visibilité sur la trajectoire de l'économie et des marchés d'ici la fin du mois', rappelle Christopher Dembik.

'S'il n'y a rien de surprenant à observer une pause après la hausse rapide de la plupart des actifs risqués sur les deux derniers mois de 2023, nous pensons que les perspectives pour les obligations et, surtout les actions, sont prometteuses pour l'ensemble de l'année 2024', renchérissent les équipes de Capital Economics .

Bon nombre de stratèges disent s'attendre à ce que le S&P 500, l'indice de référence des gérants américains, atteigne le seuil des 5000 points cette année, ce qui représente une hausse théorique de l'ordre de 5%.

Pour ce qui concerne l'Europe, les analystes mettent en évidence la faible valorisation des actions du Vieux Continent et une décote très marquée vis-à-vis des marchés américains selon eux appelée à se réduire.

D'après les économistes de Swiss Life Asset Managers, les marchés boursiers mondiaux affichent un potentiel de performance réaliste de 3% à 7% (rendement total) en 2024 du fait des perspectives de croissance des bénéfices.

L'attention des investisseurs revenus de congés va se focaliser ce mercredi sur la publication aux Etats-Unis de l'indice ISM manufacturier attendu en hausse pour le mois de décembre après sa stabilité du mois précédent.

En attendant, les marchés ont pris connaissance ce matin d'une hausse du nombre de demandeurs d'emplois en Allemagne. Le nombre de demandeurs a augmenté de 31 000 en décembre par rapport au mois précédent, pour s'établir à 2.637.000, soit 5,7% de la population active (+0,1 point), selon le rapport mensuel de l'Agence Fédérale pour le Travail.

Sur le front obligataire, le taux du Bund allemand à 10 ans, référence du taux sans risque européen, se dégrade de 3,1pts, à 2,1%, après un 'rally' de fin d'année qualifié de 'hors norme'.

Le rendement des Treasuries américains à dix ans se tend lui aussi, autour des 3,95%, après avoir reflué de façon continue pendant plus de deux mois.

Sur le marché des devises, l'euro rebondit sans conviction et oscille autour de 1,0960 dollar, les cambistes estimant que la croissance atone, la baisse de l'inflation et la perspective d'un assouplissement monétaire augurent d'une monnaie unique faible cette année.

Dans l'actualité des sociétés françaises, le groupe Equasens a annoncé hier soir une prise de participation majoritaire, à hauteur de 70%, au capital de la start-up Digipharmacie. Créée en 2019, cette structure est un 'pure player' dans le domaine de la digitalisation des factures fournisseurs des officines.

Roctool annonce avoir signé un protocole avec ENRX pour un investissement de deux millions d'euros de ce dernier au capital de Roctool, au prix de 1,80 euro par action, ce qui permettra à ENRX de détenir 17,47% du capital du spécialiste des technologies de moulage.

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