Le marché parisien en termine au plus haut, du jour, de la semaine et du mois de décembre (aucune accélération haussière des indices US n'explique ce 'bonus' de +0,2% en fin de séance)... et pas un seul secteur de la cote n'a terminé la séance en terriroire négatif: rien que du bon et rien à jeter, le tout dans un volume plus étoffé de 3,3MdsE.

Les places européennes affichent une hausse -inespérée- de +1,3% (Francfort bondit même de +1,6%)... que personne -apparemment- n'anticipait en préouverture, au lendemain d'une consolidation de -0,5% de Wall Street (plombé par une avalanche de mauvaises stats), alors que Hong Kong ou Shanghai reculaient de -0,9%.

Certes, les indices US ont rapidement comblé leur handicap (ils affichent +0,6% de hausse pratiquement depuis l'ouverture)... mais l'envol 'en éclaireur' (dès la première heure de cotation) des places européennes ne laissait guère planer le moindre suspens sur l'orientation positive de la bourse américaine en fin d'après-midi.

Les opérateurs font clairement le pari que la FED ne changera pas une virgule à son communiqué de politique monétaire (attendu ce soir à 20H15) car Ben Bernanke, élu 'personnalité de l'année' par le magazine 'Times', ne voudra pas endosser la responsabilité de décevoir ou d'inquiéter Wall Street à une semaine de Noël.
Personne ne l'imagine démentir le maintien quasi éternel (6 mois ou plus) de taux d'intérêt à des niveaux voisins de 'zéro'... et largement négatifs en regard d'une inflation de +1,8% en rythme annuel, d'après le dernier CPI publié ce mercredi en début d'après-midi.

Mais la spectaculaire hausse des marchés n'est en fait qu'une demi-surprise à l'avant veille de la séance cruciale des '4 sorcières': aucune mauvaise nouvelle (à moins qu'elle ne soit 'terrible') ne saurait faire dévier les actions de leur trajectoire ascendante.

Même si tous les chiffres du jour sont décevants (comme mardi) et que le Dollar grimpe jusque vers 1,4505E, cela n'a guère d'importance, les cours ne sont plus corrélés à la réalité économique mais intégralement gouvernés par les stratégies visant à doper les performances annuelles des portefeuilles (les jeux seront faits à 95% vendredi).

Les statisques publiées ce matin en Europe étaient satisfaisantes, cela donne une certaine cohérence à la hausse... mais la vérité, c'est que les indices boursiers n'ont pas attendu la publication du 'PMI des services' pour grimper de manière volontariste: ils avaient pris les devants un bon quart d'heure avant d'en prendre connaissance.

D'après les premiers résultats de l'enquête mensuelle de Markit auprès des directeurs d'achat, l'indice progresse de +0,7Pts à 53,7 en décembre:
il s'agit du meilleur score depuis novembre 2007.
Le secteur manufacturier aurait également enregistré début décembre sa plus forte croissance d'activité depuis mars 2007, à 51,6 contre 51,2 en novembre.
Globalement, l'indice composite de Markit s'établit à un plus haut depuis octobre 2006, à 54,2 en décembre contre 53,7 en novembre... mais c'est conforme aux anticipations des marchés.

Aux Etats Unis, bonne surprise avec le rebond de +8,9% des mises en chantier (à 574.000) et celui des demandes de permis de construire (+6%)... mais en l'occurence, cela n'a provoqué aucune réaction détectable au moment de leur parution.
Par ailleurs, la hausse de +0,4% du 'CPI' en novembre (+1,8% en rythme annuel) est strictement conforme aux estimations: le Dollar reperd un peu de terrain ce soir à 1,4575E (-0,3%) et 89,5Yen.
Les chiffres du jour laissent les marchés obligataires US de marbre.

A Paris, Zodiac Aerospace grimpait de 6,2% après la publication, hier soir, d'un chiffre d'affaires de 471,5 millions d'euros au cours du 1er trimestre de son exercice social 2009/2010, en baisse de 9,7% à périmètre constant. Les analystes d'UBS sont passés de 'neutre' à 'achat' après cette publication, avec un objectif de cours relevé de 27 à 31 euros.

Vallourec s'adjugeait 4,3% à 121,45 euros, dopé par une recommandation de la part de Goldman Sachs qui passe à 'achat' (après que le titre ait doublé de valeur depuis la mi-mars) avec un objectif de cours de 181E.

Le CAC40 a surtout bénéficié du rebond des valeurs financières (totalement à contre courant de leurs homologues américaines mardi soir) avec +2,6% sur BNP-Paribas, +2,5% sur Sté Générale et AXA puis +1,6% sur Crédit Agricole et Dexia.Du cpoté des 'cycliques', Arcelor Mittal prenanit +2,6% et franchissait la barre des 30E.

JCDecaux progresse de son côté de 5,4%, lui aussi soutenu par des avis positifs d'analystes, dont un relèvement de recommandation de Nomura.
A contre courant du secteur financier US, BNP-Paribas s'adjuge +2%, AXA +2,3% et Crédit Agricole +1,5%.

Essilor International (+0,7%) a annonce l'acquisition de FGX International, le leader américain du design et de la commercialisation de lunettes prémontées. La transaction en numéraire s'élève à environ 565 millions de dollars et prend en compte le remboursement de la dette de FGX pour un montant d'environ 100 millions de dollars. Ce prix représente 19,75 dollars par action de FGX.

Nexans (+2%) a indiqué avoir remporté plusieurs contrats portant sur la fourniture de câbles spéciaux pour trois grands aéroports internationaux. Dans un communiqué, le groupe indique que ses câbles pour systèmes de transport de bagages équiperont les terminaux des aéroports de Dubaï, Dublin et Doha.

Pour réduire l'ensemble de ses coûts, Renault (+0,5%) a décidé de poursuivre son engagement en Formule 1, avec le soutien d'un nouveau partenaire stratégique luxembourgeois, Genii Capital, spécialisée dans les nouvelles technologies, la gestion d'image et le sport automobile. Le groupe automobile français devrait transférer à Genii Capital une large part de Renault F1 Team dont les deux partenaires assureront ensemble le management.

Total (+1%) vient d'indiquer que sa branche Exploration & Production a réalisé une découverte d'hydrocarbures au large des côtes du Nigeria. Le groupe pétrolier indique que cette découverte a été réalisé sur le puits offshore Owowo South B-1 sous 670 mètres d'eau et à une profondeur totale de 2.227 mètres. Ce puits est situé non loin du champs d'Usan que Total développe actuellement.
A l'inverse, Accor rétrocédait 2,6%, alors que son conseil d'administration a validé hier le principe de séparation des deux métiers du groupe, l'hôtellerie et les services prépayés, en deux entités autonomes cotées.
L'Oréal rechutait de -1,7% et Carrefour abandonne -1,1%, ces deux titre étant affectés par un certain pessimisme au niveau de la consommation en Europe et aux Etats Unis durant la période des fêtes.

Club Med reste lanterne rouge du SRD avec -3,6% et un cours très proche de 13E alors que Bernard Tapie confirme avoir vendu tous ses titres.



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