Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers hésitaient lundi, portés par des espoirs d'un assouplissement de la politique zéro-Covid en Chine, malgré un démenti de Pékin, mais restant prudents à la veille des élections américaines de mi-mandat.

Après une ouverture en baisse, la Bourse de Francfort montait de 0,45% vers 14H50 GMT, la cote parisienne restait plus prudente à 0,02% tandis que Londres lâchait 0,35%.

Wall Street a pour sa part ouvert en légère hausse. Vers 14h55 GMT, le Dow Jones prenait 0,19%, tandis que le S&P était proche de l'équilibre à -0,02% et que le Nasdaq évoluait dans le rouge, à -0,23%.

En fin de semaine dernière, les investisseurs s'étaient montrés enthousiastes en raison de rumeurs d'un assouplissement des restrictions sanitaires en Chine mais Pékin a réaffirmé samedi que le pays s'en tiendrait "indéfectiblement" à sa politique zéro Covid.

"Il y a toujours des espoirs sur le marché", assure néanmoins à l'AFP Iris Pang, cheffe économiste de la banque ING pour la Chine.

Lundi, la Chine a annoncé son plus important nombre de nouveaux cas de Covid-19 en six mois, ainsi que des exportations et des importations en baisse. "Les investisseurs estiment que le gouvernement chinois ne peut pas tenir de façon permanente ces mesures", poursuit-elle.

Les opérateurs de marché restent néanmoins prudents à la veille des élections législatives de mi-mandat aux Etats-Unis.

"Les investisseurs ont évidemment tendance à préférer un équilibre des pouvoirs au sein du gouvernement, de sorte qu'un Congrès divisé pourrait être légèrement plus positif", estime Kristina Hooper, analyste chez Invesco.

Jeudi, la publication des prix à la consommation américaine pour octobre retiendra l'attention alors que les marchés cherchent à savoir jusqu'où la Réserve fédérale (la banque centrale américaine) ira dans le relèvement à venir de ses taux directeurs pour freiner l'inflation. L'incertitude risque de "maintenir la volatilité des actions", selon Susannah Streeter, d'Hargreaves Lansdown.

L'aérien en hausse grâce au tourisme

Les principales compagnies aériennes grimpaient en Bourse après la publication par l'Association internationale du transport aérien (Iata) des chiffres du trafic en septembre, qui montrent que le fret a faibli mais que le trafic passagers a résisté au-delà du pic estival.

La plus forte hausse était pour la compagnie à bas prix Ryanair (+5,61%), qui a annoncé lundi un bénéfice net part du groupe de 1,3 milliard d'euros au premier semestre décalé, porté par la reprise du trafic estival, et a relevé un peu sa prévision de trafic pour l'exercice.

Son concurrent à Londres EasyJet prenait 4,69% à 372,70 pence, tandis qu'Air France-KLM (+1,99%) et Lufthansa (+1,42%) décollaient également.

Turbulences pour la tech

Les livraisons de l'iPhone 14 Pro seront "plus faibles qu'anticipées" après le confinement d'une usine en Chine lié aux restrictions anti-Covid, a prévenu Apple dimanche soir. Le titre cédait 1,03% à 136,82 dollars peu après l'ouverture de Wall Street.

Meta (Facebook, Instagram) prévoit de licencier des milliers de personnes à partir de cette semaine, d'après le Wall Street Journal (WSJ), alors que plusieurs sociétés technologiques viennent de congédier une partie de leurs effectifs en réponse à la crise économique. L'action montait de 3,68% à 94,17 dollars.

Du côté des devises et du pétrole

Le dollar se repliait lundi face à l'euro et à la livre: vers 14H30 GMT, le billet vert cédait 0,44% face à l'euro, flirtant avec la parité, et lâchait 0,70% face à la livre, à 0,8727 dollar pour une livre.

Le bitcoin baissait d'environ 2% à 20.707 dollars.

Les prix du pétrole débutaient la semaine en petite baisse: le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier 2023, reculait de 0,10% à 98,46 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en décembre perdait 0,05% à 92,55 dollars.

afp/al