Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales restent dans le rouge mardi, après la publication d'indicateurs économiques en Chine et en zone euro confirmation les difficultés et le peu de dynamisme économique de ces régions.

En Europe, les indices boursiers ont nettement baissé dans les premiers échanges, mais se sont repris en cours de matinée: Paris reculait de 0,24% vers 11H30 GMT, Francfort de 0,14%, tandis que Londres gagnait 0,19%.

Wall Street se dirigeait vers une ouverture en légère baisse, selon les contrats à terme des trois principaux indices, entre 0,1 et 0,4%. Lundi, la Bourse était restée fermée en raison du jour férié du Labor Day.

En Asie, après une séance en nette hausse lundi, les Bourses chinoises ont fait le chemin inverse: Hong Kong a perdu 2,06% et Shanghai 0,71%. Tokyo a progressé de 0,30%, sa septième hausse consécutive, notamment portée par la faiblesse du yen.

La séance est sous le signe des indicateurs avancés d'activité PMI. Les premières publications ont refroidi les investisseurs: l'activité dans les services en Chine a progressé à un rythme moins soutenu en août, confirmant la tendance des dernières semaines.

En Europe, où étaient publiés les deuxièmes estimations pour août, l'indicateur pour le secteur privé français a été révisé à la baisse à "son "plus fort taux de contraction" en presque trois ans", selon S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).

En Espagne, en Italie et dans la zone euro, les légères révisions à la baisse ont été la norme. A l'inverse, celui du Royaume-Uni a finalement été meilleur que prévu.

Avec un tel ralentissement, les investisseurs espèrent que la Banque centrale européenne (BCE) mettra un terme lors de sa réunion le 14 septembre à sa série de hausses de taux directeurs, son principal outil pour lutter contre l'inflation mais aux lourdes conséquences sur l'économie.

La dernière prise de parole de la présidente Christine Lagarde lundi n'a pas donné d'indication claire en ce sens et "la BCE ne saura pas avant le jour de la réunion si elle va augmenter les taux ou si elle va faire une pause", estime Neil Wilson, analyste de Finalto.

La distribution mal servie

Les entreprises de la grande distribution souffraient particulièrement en Europe après la publication d'une note sectorielle par des analystes de JPMorgan qui révisent à la baisse leur recommandation sur la plupart des groupes.

Ahold Delhaize reculait de 5,73%, Tesco de 2,20%, Carrefour de 1,58%.

Par ailleurs, le distributeur à bas prix britannique B&M (-3,03%) a annoncé reprendre jusqu'à 51 magasins de son concurrent Wilko en faillite sans préciser combien des 12.000 employés garderont leur poste.

Arm s'estime à 52 milliards de dollars

L'entreprise de microprocesseur Arm, dont l'introduction en Bourse à New York prévue en septembre sera l'une des plus grosses des dernières années sur le Nasdaq, a estimé mardi sa valorisation à jusqu'à 52 milliards de dollars. Elle espère lever entre 4,4 et 4,8 milliards de dollars grâce à l'opération.

Léger repli de l'euro

Les prix du pétrole fléchissaient après le faible indicateur sur les services en Chine qui fait craindre pour la demande mondiale, mais restaient proches de leurs sommets de l'année avec les tensions sur l'approvisionnement venant de l'Opep+.

Le marché se tient à l'affut de potentielles annonces de l'Arabie saoudite et de la Russie sur des prolongations de leurs réductions de production et d'exportation de pétrole.

Le baril de Brent reculait de 0,72% à 88,36 dollars vers 11H15 GMT, et le WTI de 0,32% à 85,28 dollars.

Le dollar américain grimpait mardi face à l'euro et la livre britannique, profitant de son statut de valeur refuge et de l'aversion pour le risque des investisseurs. L'euro reculait de 0,58% à 1,0733.

Le bitcoin cédait 0,34% à 25.740 dollars.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats en Europe progressaient légèrement, poursuivant sur leur tendance de la veille.

afp/ol