Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux se montraient incertains vendredi, évoluant tantôt en hausse, tantôt proches de l'équilibre face aux préoccupations autour du variant Omicron.

Les indices européens qui avaient nettement rebondi en début de séance réduisaient leurs gains à la mi-journée. Vers 12H10 GMT, Paris montait de 0,07%, Londres de 0,41%, Francfort de 0,24% et Milan de 0,22%.

A la Bourse de New York, les contrats à terme des trois principaux indices étaient proches de l'équilibre.

En Asie, Tokyo et Shanghai ont repris respectivement 1% et 0,94%. En revanche, Hong Kong a légèrement reculé (-0,09%), après un changement de réglementation opéré par l'autorité américaine de régulation des marchés financiers qui pourrait obliger des entreprises chinoises à quitter la Bourse de New York.

"L'attente des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis, publiés cet après-midi, va occuper, au moins à court terme, les investisseurs, après une semaine turbulente sur les marchés, marquée par le coronavirus et ses variants", résume Jochen Stanzl, analyste pour CMC Market.

Le rapport sur l'emploi de 13H30 GMT sera scruté car il pourrait confirmer la perspective d'un resserrement monétaire plus rapide que prévu de la part de la Réserve fédérale (Fed).

La Fed a jusqu'ici préféré s'assurer de la solidité de la reprise de l'économie aux Etats-Unis et du rétablissement du marché de l'emploi.

Cependant, le président de la banque centrale américaine Jerome Powell a changé de ton mardi, estimant qu'il était temps de ne plus parler d'inflation transitoire. Il envisage une réduction plus rapide que prévu des achats d'actifs de l'institution, ouvrant la voie à une hausse des taux directeurs dès 2022 pour limiter l'inflation.

Sur le plan sanitaire, les investisseurs continuent de scruter toute information concernant le nouveau variant Omicron. Deux études scientifiques évoquent une contagiosité accrue, mais " il reste encore à savoir quel est son niveau de dangerosité et surtout de résistance aux traitements existants", souligne Sebastian Paris Horvitz, analyste chez LBPAM.

En Afrique du Sud, où a été annoncée l'identification du variant Omicron la semaine dernière, les autorités ont décrit une propagation "exponentielle" du virus. Le nouveau variant y est déjà dominant.

Les marchés étaient déjà inquiets du regain de la pandémie de Covid-19, avant même la découverte du variant Omicron. Une cinquième vague de contaminations touche l'Europe, obligeant certains gouvernements à prendre des mesures. L'Allemagne a durci jeudi des restrictions visant les personnes non vaccinées.

Commande historique pour l'armement français

Les Emirats arabes unis ont signé vendredi un accord pour acquérir 80 avions de combat Rafale, l'avion de chasse construit en collaboration par les Français Dassault Aviation (+8,32%), qui supervise 60% de la valeur de l'avion, l'électronicien Thales (+1,93%) et le motoriste Safran (-2,27%).

Le contrat, qualifié d'"historique" par la ministre des Armées Florence Parly et le plus important jamais conclu avec un pays étranger, s'élève à 16 milliards d'euros dont deux pour les armements et "éléments associés".

Shell se retire d'un projet controversé

Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell gagnait 1,57% à 1.659 pence après avoir annoncé son retrait d'un projet de champ pétrolier au large des îles Shetland en Ecosse contesté par les ONG environnementales, invoquant un intérêt économique "pas assez solide".

Allianz augmente ses dividendes

Le groupe d'assurance Allianz (+1,55% à 200,35 euros) a annoncé son intention de "modifier" sa politique de dividende, pour désormais verser chaque année à ses actionnaires "un montant supérieur d'au moins 5% à celui de l'année précédente".

Rebond du pétrole, le bitcoin stable

Les prix du pétrole étaient en hausse, au lendemain d'un sommet des producteurs de l'Opep+ qui les a vus reconduire en janvier la hausse graduelle de la production menée chaque mois depuis mai.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagnait 2,76% à 71,60 dollars à Londres vers 12H00 GMT.

Le baril américain de WTI pour livraison en janvier prenait 2,45% à 68,13 dollars.

L'euro s'appréciait de 0,09% à 1,1312 dollar.

Le bitcoin était stable (+0,38%) à 57.100 dollars.

afp/ck