Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé quasi à l'équilibre (+0,04%) vendredi, battant de justesse son précédent record en clôture établi la veille, à l'issue d'une semaine dense en publications macroéconomiques et à quelques jours de la prochaine réunion de la banque centrale américaine.

L'indice vedette CAC 40 a grappillé 2,93 points, à 8.164,35 points, son nouveau plus haut historique.

"Cette semaine les données d'inflation aux États-Unis n'ont pas laissé de marbre, les prix à la production notamment ont surpris tout le monde", explique Charlotte de Montpellier, économiste d'ING.

Les indicateurs macroéconomiques en demi-teinte publiés cette semaine "montrent que les pressions inflationnistes sont toujours présentes et pèsent sur les anticipations de baisse des taux de la banque centrale américaine", la Réserve fédérale (Fed), poursuit l'économiste.

Si les marchés anticipent déjà que la Fed conservera inchangés ses taux à l'issue de sa réunion la semaine prochaine, "ils ne prévoient plus que trois baisses des taux cette année et des incertitudes commencent à peser sur la première baisse des taux en juin", qui est le scénario privilégié depuis plusieurs semaines, ajoute Charlotte de Montpellier.

Le CAC 40 a malgré cela progressé de 1,70% sur la semaine.

"Les données qui arrivent des États-Unis globalement ne signalent pas de récession, donc le marché se dit que même sans baisse des taux, l'économie +performe+ bien et que les entreprises réussiront à dégager des bénéfices", explique l'économiste d'ING.

Par ailleurs, en Europe, "les baisses de taux attendues sont beaucoup plus certaines qu'aux États-Unis, il y a un très grand consensus pour le mois de juin" comme échéance quant à un premier abaissement des taux de la Banque centrale européenne (BCE).

Sur le marché obligataire, les taux restaient stables en Europe et aux États-Unis, mais sont en nette hausse sur la semaine: le taux d'intérêt de l'emprunt américain à 10 ans évoluait à 4,29% contre 4,07% le précédent vendredi, l'allemand à même échéance valait 2,43%, contre 2,27%, enfin, le français évoluait à 2,87% contre 2,71%.

Euroapi toujours plus mal

Le fabricant français de principes actifs pharmaceutiques a plongé de 17,51% à 2,70 euros, après avoir annoncé une suspension de ses perspectives financières pour 2024 à la suite "de défaillances" de contrôle de qualité, qui l'ont contraint à interrompre la production sur son site italien de Brindisi.

L'action, qui avait déjà dévissé de 40% le 29 février après des perspectives décevantes, a plongé très loin de son prix d'introduction en Bourse de mai 2022, qui était de 12 euros.

Le Groupe Bolloré en repli

Le conglomérat a vu son bénéfice net chuter de 92% en 2023 à 268 millions d'euros après une année 2022 marquée par des profits exceptionnels liée à la cession de ses activités logistiques en Afrique, selon un communiqué publié jeudi soir.

Le titre a cédé 1,22% à 6,09 euros.

afp/rp