Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris reculait de 0,15% peu après l'ouverture lundi, affectée par le niveau le plus bas depuis plus de 40 ans de la croissance chinoise, au début d'une semaine chargée, entre BCE et investiture de Joe Biden aux Etats-Unis.

Vers 10H20 (9H20 GMT), l'indice vedette CAC 40 perdait 8,68 points à 5.603,01 points. Sur l'ensemble de la semaine dernière il avait abandonné 1,67% plombé par un regain d'inquiétudes concernant la crise sanitaire.

A Francfort le DAX gagnait 0,11% et à Londres le FTSE 100 reculait de 0,11% dans les premiers échanges.

L'Europe boursière hésitait en raison "des inquiétudes sur la reprise économique", selon Michael Hewson, analyste en chef pour CMC Markers UK.

L'économie mondiale est traditionnellement très dépendante de la santé de la Chine, mais Pékin n'a dégagé qu'une croissance de 2,3% l'an dernier.

C'est beaucoup, en pleine pandémie de Covid-19, alors que la plupart des grandes économies restent en récession. Mais ce chiffre est au plus bas depuis plus de 40 ans.

Signe de l'impact de la pandémie, la production industrielle n'a progressé que de 2,8% sur l'ensemble de l'année, le chiffre le plus faible au moins depuis le début du siècle.

Il s'agit de données "inquiétantes quant à une reprise de l'économie mondiale", note Michael Hewson.

Egalement sur les radars des marchés, une semaine à hauts risques aux Etats-Unis.

Joe Biden sera investi mercredi dans une capitale méconnaissable, transformée en camp retranché, après l'assaut meurtrier du Capitole le 6 janvier.

Sur le plan monétaire enfin, la virulence de la pandémie et l'appréciation de l'euro pèseront sur la réunion jeudi de la Banque centrale européenne, qui ne devrait cependant pas ajouter de nouvelles mesures à son cap monétaire très accommodant.

Stellantis brille pour ses débuts

Le titre Stellantis, issu du mariage des constructeurs PSA et Fiat Chrysler, progressait nettement sur les Bourses de Paris (+6,26% à 13,32 euros) et Milan (6,06% à 13,33 euros) à l'occasion de la première cotation sur les marchés de ce groupe automobile mondial.

Carrefour se lève du mauvais pied avec Couche-Tard

Le groupe français (-6,68% à 15,50 euros) et le canadien Couche-Tard ont annoncé samedi avoir "interrompu" leurs discussions sur un "rapprochement amical", après le veto du gouvernement français, mais "ont décidé de prolonger leurs discussions pour examiner des opportunités de partenariats opérationnels".

Suez, Veolia, suite

Après des mois de quête pour trouver comment éviter d'être racheté par Veolia (-3,76% à 22,26 euros), Suez (+2,89% à 17,44 euros) a annoncé dimanche avoir obtenu une offre des fonds français Ardian et américain GIP, pour parvenir à une "solution amicale" avec son concurrent, qui a immédiatement envoyé une fin de non recevoir.

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