Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini la séance de mercredi en baisse de 0,43%, freinée par un contexte macroéconomique plombé par l'inflation malgré des résultats d'entreprises meilleurs qu'attendu.

L'indice vedette CAC 40 a perdu 26,28 points à 6.040,72 points. La veille, il avait gagné 0,44% finissant en hausse pour la quatrième séance d'affilée.

Le marché est "coincé entre une bonne saison de résultats et des pressions inflationnistes persistantes en Europe", commente Yann Azuelos, gérant de fonds chez Mirabaud.

La cote parisienne avait enchaîné trois séances consécutives de hausse, dans le sillage de résultats d'entreprises meilleurs que prévu.

Cependant les investisseurs restent dubitatifs face à un contexte macroéconomique toujours peu encourageant.

Dans la zone euro, l'estimation d'inflation en septembre a été revue à 9,9% sur un an par Eurostat, contre 10% précédemment estimé. Ce chiffre reste le plus élevé depuis 1997.

Au Royaume-Uni, l'inflation a atteint 10,1% sur un an en septembre, contre 9,9% en août selon une première estimation.

"Les opérateurs savent que le niveau de l'inflation va continuer à être élevé, on s'attend à une diminution de l'inflation à partir de l'année 2023, hors énergie", estime M. Azuelos.

L'action de Sartorius Stedim en difficulté après les résultats

L'action Sartorius Stedim Biotech a dévissé de près de 16,71% à 290 euros, après ses résultats du troisième trimestre, dans lesquels l'entreprise a un peu abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires pour l'année. Depuis le début de l'année, la valorisation de l'entreprise a fondu de près de 40%.

Pierre et Vacances confiant

Après la publication de ses résultats mardi, Pierre et Vacances a reculé de 3,84% à 0,80 euro. Le groupe, qui a finalisé en septembre sa restructuration financière, a annoncé mardi s'attendre à une nouvelle hausse de son activité fin 2022, après une période estivale favorable.

Répit pour les maisons de retraite

L'action du groupe de maisons de retraite Orpea a bondi de 9,88% à 14,18 euros, à l'issue d'une séance chahutée où le prix du titre est monté jusqu'à près de 19 euros, soit +45% par rapport à la clôture de mardi et +90% par rapport à son cours de mercredi dernier.

Des analystes avancent comme hypothèse d'explication la réduction de position de ventes à la découverte, pratique boursière qui consiste à parier sur la baisse d'un titre, de la part de plusieurs fonds d'investissements, dont l'américain Blackrock.

Depuis le début de l'année, la valorisation d'Orpea, secoué par un scandale sur les mauvais traitements dans ses établissements, a fondu de plus de 80%.

Korian a pris 2,33% à 10,91 euros, et LNA Santé 0,55% à 27,60 euros.

Premier pas réussi pour Tatatu

Le réseau social italien Tatatu s'est introduit à la Bourse de Paris mercredi, à un prix de 2 euros par action. Il a terminé sa première séance de cotation à 3,35 euros, soit une hausse de 67,50%. Le titre intègre également Euronext Tech Leaders, une place de marché qui vise à faciliter l'accès aux financements pour les sociétés européennes du secteur.

afp/rp