Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris redressait la tête mardi matin (+0,47%), après avoir nettement baissé la veille sur fond de nouvelles restrictions pour lutter contre la pandémie et de vaccination poussive, qui font craindre un rebond économique retardé.

A 09H31 (08H31 GMT), l'indice parisien gagnait 25,65 points à 5498,01 points, au lendemain d'une forte baisse de 1,57%.

"Va-t-on réussir à faire en sorte que l'activité économique à la fois ne soit pas trop pénalisée en début d'année et entreprenne le rebond tant attendu à partir du printemps? On continue de l'espérer, mais la prudence est de mise. D'où des investisseurs moins +preneurs de risques+", résume Hervé Goulletquer, stratégiste chez La Banque Postale AM.

La patience des populations est éprouvée par une pandémie qui, depuis un an, les prive de libertés. Les restrictions se maintiennent ou se durcissent alors que la vaccination s'est enclenchée il y a un mois, mais à un rythme qui fait polémique, en particulier en Europe.

En France, qui est "déjà sous le coup d'un couvre-feu national, des discussions évoquent de plus en plus la possible mise en place d'un nouveau confinement", ce qui ajouterait à la dégradation économique déjà lisible dans les dernières statistiques sur le secteur privé, relève David Madden, de CMC Markets.

Outre-Manche, les statistiques n'étaient guère plus encourageantes: le taux de chômage britannique est monté à 5% pour les trois mois achevés fin novembre contre 4,9% à fin octobre.

En outre, "les investisseurs commencent de plus en plus à douter que le plan de relance du gouvernement américain puisse voir le jour avant la mi-mars", selon John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.

Joe Biden a en effet estimé lundi que les négociations avec les élus républicains du Congrès sur ses mesures d'urgence de 1.900 milliards de dollars pourraient durer encore deux semaines.

Sur le plan macroéconomique, la banque centrale américaine (Fed) débute ce mardi une réunion de politique monétaire de deux jours, la première de l'année, une semaine après l'investiture du président américain. Elle devrait toutefois garder sa boîte à outils close.

En début d'après-midi, le FMI doit publier ses perspectives économiques mondiales actualisées, avant les données de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis pour janvier (Conference board).

Eclaircie pour EDF

Le titre EDF, qui a perdu près de 16% lundi après des informations de presse faisant état d'un enlisement des discussions avec Bruxelles concernant le projet de réorganisation "Hercule", regagnait un peu de terrain (+2,44% à 10,71 euros).

Accor toujours pénalisé

Accor ne profitait guère (-2,32% à 27,41 euros) du prêt garanti de l'Etat (PGE) de 500 millions d'euros accordé à son ex-filiale AccorInvest, dont il ne possède plus que 30%.

Partenariat brésilien pour Valneva

Valneva était dopé (+6,79% à 9,60 euros) par l'annonce de la finalisation d'un accord avec l'institut brésilien Butantan pour la production et la commercialisation dans les pays à revenus faibles et intermédiaires de son vaccin en développement contre le chikungunya.

La marge tire Interparfums

Le groupe progressait de 5,51% à 42,15 euros après avoir relevé sa prévision de marge opérationnelle, du fait d'une activité plus soutenue en fin d'année, même s'il a vu son chiffre d'affaires plonger de 24,1% à 367 millions d'euros sur l'ensemble de 2020.

afp/buc