Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales progressent mercredi, ravies par les derniers chiffres de l'inflation aux Etats-Unis, qui a atteint son plus bas niveau en presque deux ans, ce qui rassure les investisseurs sur l'efficacité des politiques monétaires.

Wall Street a ouvert en hausse. Vers 13H50 GMT, le Dow Jones progressait de 0,39%, le S&P 500 de 0,25% et le Nasdaq de 0,07%.

En Europe, les indices conservaient leur hausse de la matinée, Paris allant toujours plus haut (+0,25%) pour battre ses records de la veille, tandis que Francfort gagnait 0,29%, Londres 0,59% et Milan 0,75%. En Suisse, le SMI baissait par contre de 0,15%.

L'inflation aux Etats-Unis a ralenti à 5% sur un an en mars, faisant mieux que prévu, et s'inscrit ainsi à son plus bas niveau depuis presque deux ans, selon l'indice des prix CPI.

Sur un mois, l'inflation ressort à +0,1%, contre +0,2% prévu, et après +0,4% le mois précédent.

Cependant, l'inflation sous-jacente - qui exclut les secteurs volatils comme l'alimentation ou l'énergie - reste tenace, préviennent les analystes: elle est remontée à 5,6% sur un an, contre 5,5% en février.

"Il y a des signes encourageants (...) mais avec une inflation sous-jacente toujours élevée, il y a de fortes chances que la Fed poursuive ses tours de vis avec une autre dernière hausse de taux de 25 points de base lors de sa prochaine réunion monétaire", prévue les 2 et 3 mai, a commenté Paul Ashworth, économiste pour Capital Economics.

En réaction, les taux d'intérêt des obligations des États-Unis reculaient nettement sur le marché obligataire. Celui de la dette à 10 ans tombait à 3,38% vers 13H40 GMT, contre 3,43% à la clôture la veille, et celui de la dette à deux ans à 3,95% contre 4,02%.

Faire ralentir l'inflation est l'objectif poursuivi par la banque centrale américaine depuis plus d'un an en relevant ses taux.

Les investisseurs espèrent voir bientôt le terme de ce resserrement monétaire et sont plus de 70% à estimer que la Fed va relever son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage à l'issue de sa prochaine réunion, pour l'amener juste au-dessus des 5%.

Pèseront également dans la décision de la banque centrale les conséquences du début de panique bancaire qui a conduit début mars à trois faillites de banques régionales.

Mardi, le président l'antenne de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a appelé à la prudence dans ces futurs relèvements de taux, les turbulences bancaires ajoutant à l'incertitude et pouvant conduire à un resserrement des conditions de crédit.

Le dollar était pénalisé par la perspective d'un arrêt des hausses de taux de la Fed et reculait face aux principales autres devises. Comparé à l'euro, il perdait 0,60% vers 13H40 GMT, à 0,9109 euro pour un dollar.

En Asie, seules les valeurs technologiques chinoises ont accusé le coup, après l'annonce d'un futur encadrement des outils d'intelligence artificielle par Pékin, une douche froide pour les géants chinois de l'internet rêvant d'égaler le logiciel américain ChatGPT. La Bourse de Hong Kong a perdu 0,86%.

Volvo, moteur à Stockholm

A Stockholm vers 13H40 GMT, l'action Volvo flambait de 7,64% après l'annonce de résultats financiers préliminaires du premier trimestre nettement supérieurs aux attentes des analystes.

SAS reprise à bas coûts

La compagnie aérienne scandinave SAS, en difficulté financière, se dirige vers un retrait de la cotation en Bourse avec le fonds américain Apollo visant une prise de participation majoritaire, rapporte mercredi le quotidien danois Berlingske. L'action SAS, déjà à un plus bas historique, chutait de 29% à la Bourse de Stockholm mercredi matin, à une valeur infime de 0,25 couronne suédoise (0,02 euro).

Du côté du pétrole et du bitcoin

Les prix du pétrole partaient à la hausse vers 13H40 GMT. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 1,27% à 86,72 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, montait de 0,88% à 82,23 dollars.

Le bitcoin était stable à 30.220 dollars.

afp/al