L'indice boursier espagnol Ibex-35 a légèrement rebondi à l'ouverture jeudi et a regagné le niveau des 9 300 points, la dynamique haussière liée aux craintes d'une aggravation du conflit Hamas-Israël ayant été contrecarrée par des signaux défavorables de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

Mercredi, les commentaires de la BCE ont jeté le doute sur la perception récente des investisseurs selon laquelle les taux d'intérêt de la zone euro avaient atteint leur maximum, limitant l'impact positif sur les actions de la baisse des prix du pétrole.

L'économiste en chef de la BCE a déclaré qu'il n'avait pas constaté de progrès suffisants dans la maîtrise de l'inflation, tandis que le directeur de la banque centrale irlandaise a déclaré que de nouvelles hausses de taux ne devaient pas être exclues, ce à quoi les marchés ne s'attendaient pas du tout, et que le président de la Bundesbank a fait remarquer que la "dernière étape" vers l'objectif d'inflation pourrait être la plus difficile.

Pour couronner le tout, les nouvelles perspectives d'inflation à un an de la BCE ont été relevées d'un demi-point à +4,0 %, contre +3,5 % précédemment.

"Bien que la BCE ait maintenu sa prévision à 3 ans à 2,5 %, sa nouvelle estimation à 1 an suggère qu'il faudra plus de temps que prévu pour maîtriser l'inflation, notamment en raison de facteurs structurels (marché du travail, démographie, démondialisation, transition énergétique..., autant de facteurs sur lesquels la BCE n'a pas d'emprise), ce qui l'incite à maintenir les taux à un niveau élevé (>2-2,5 %) pendant une longue période", a déclaré la maison de courtage Renta 4.

En Espagne, la tendance à la hausse a été renforcée par des rapports faisant état d'un accord pour l'investiture de Pedro Sanchez en tant que premier ministre, ce qui dissipe les craintes d'une nouvelle élection et d'une absence de gouvernement pendant une période prolongée.

Quoi qu'il en soit, l'impact positif a été modéré par la perspective du maintien de l'impôt extraordinaire appliqué par le gouvernement de coalition dirigé par Sánchez aux entreprises du secteur de l'énergie et aux banques.

Les marchés seront également à l'affût de nouveaux développements sur le front monétaire, la présidente de la BCE Christine Lagarde (1730 GMT), le président de la Réserve fédérale Jerome Powell (1900 GMT) et les banquiers centraux américains Thomas Barkin (1600 GMT) et Kathleen O'Neill (1700 GMT) devant s'exprimer au cours de la journée.

En revanche, la session sera légère en indicateurs macroéconomiques, avec le rapport hebdomadaire sur le chômage américain comme seule référence, après les nouvelles d'une baisse des prix en Chine, où l'accent est par ailleurs mis sur le secteur immobilier en difficulté.

Dans ce contexte, à 0904 GMT jeudi, l'indice boursier sélectif espagnol Ibex-35 était en hausse de 38,40 points, soit 0,41%, à 9 322,20 points, tandis que l'indice FTSE Eurofirst 300 des grandes valeurs européennes < .FTEU3> était en hausse de 0,19%.

Dans le secteur bancaire, Santander a progressé de 0,10%, BBVA de 0,43%, Caixabank de 0,74%, Sabadell de 1,34%, Bankinter de 0,03% et Unicaja Banco de 0,69%.

Parmi les grandes valeurs non financières, Telefónica a gagné 0,19 %, Inditex 0,38 %, Iberdrola 1,29 %, Cellnex 0,37 % et la compagnie pétrolière Repsol 1,01 %.

(Information de Tomás Cobos ; édité par Benjamín Mejías Valencia)