PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse une séance calme mardi, en l'absence d'évènements majeurs.

À Paris, le CAC 40 a gagné 0,34% à 7.795,22 points, tandis que le Dax allemand reculait de 0,14% et le Footsie britannique de 0,12%.

L'indice EuroStoxx 50, le FTSEurofirst 300 et le Stoxx 600 ont terminé sans direction marquée.

Les échanges ont été calmes mardi, en l'absence d'indicateurs ou d'évènements de premier plan des deux côtés de l'Atlantique.

En zone euro, la Banque centrale européenne a publié son indicateur de croissance des salaires, qui montre un repli de la dynamique salariale au quatrième trimestre dans la zone. Pour autant, à 4,5%, la croissance des salaires est demeurée bien supérieure au rythme de 3% compatible avec une inflation à 2%, ce qui pourrait inciter la banque centrale à maintenir ses taux à un niveau restrictif plus longtemps qu'attendu.

Les investisseurs seront focalisés mercredi sur les résultats de Nvidia, alors que les paris autour de l'intelligence artificielle ont alimenté la hausse des marchés en 2024.

Le compte rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale est également attendu mercredi, et il pourrait fournir davantage d'éléments sur les discussions qui animent la banque centrale alors que l'inflation montre des signes de persistance aux Etats-Unis.

VALEURS

Renault et Stellantis ont reculé de respectivement 4,21% et 0,93%, alors que des chiffres publiés mardi ont montré que les ventes de véhicules électriques avaient reculé sur un mois dans l'Union Européenne.

Forvia a poursuivi sa chute amorcée sur la séance de lundi, terminant en baisse de 9,65%. Le groupe a indiqué lundi qu'il prévoyait de supprimer 10.000 postes en Europe.

Air Liquide a progressé de 8,26% pour toucher un record sur la séance, alors que le spécialiste des gaz industriels a fait état d'un bénéfice opérationnel annuel meilleur que prévu et annoncé un doublement de son objectif de marge pour 2025.

Bic a fait état lundi d'un chiffre d'affaires annuel en hausse, grâce à la croissance à deux chiffres enregistrée en Amérique latine et à la performance soutenue en Europe, ce qui a fait grimper le titre de 8,72%.

Barclays a présenté mardi un plan triennal pour relancer le cours de son action, comprenant la restitution de 10 milliards de livres (11,69 milliards d'euros) aux actionnaires et un plan de restructuration important. Le titre a pris 8,59%.

Le groupe hôtelier IHG a grimpé de 5,36% après avoir dit mardi prévoir de retourner plus d'un milliard de dollars à ses actionnaires en 2024.

Superdry a bondi de 17,39%, un fonds d'investissement américain réfléchissant à un rachat du groupe britannique en difficulté.

Wall Street hésite dans un contexte pauvre en données, les investisseurs s'inquiétant d'une persistance des pressions inflationnistes aux Etats-Unis après les prix à la production publiés vendredi.

A l'heure de la clôture en Europe, les échanges à la Bourse de New York indiquaient une baisse de 0,14% pour le Dow Jones, contre 0,69% pour le Standard & Poor's 500, et 1,21% pour le Nasdaq Composite.

TAUX

Les rendements ont décliné dans un contexte attentiste.

A la clôture des marchés de taux en Europe, le rendement du Treasury à dix ans perdait 4,3 pb à 4,2517%, contre 7,8 pb pour le taux à deux ans, à 4,578%.

Le rendement du dix ans allemand a abandonné 3,9 pb à 2,371%, tandis que celui du taux à deux ans a cédé 3,6 pb à 2,7974%.

CHANGES

L'euro se renforce face au dollar après des données sur la dynamique des salaires qui font craindre que les pressions inflationnistes ne demeurent importantes en 2024 en zone euro.

Le dollar perd 0,28% face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro se renforce de 0,34% à 1,0814 dollar. La livre sterling avance de 0,4% à 1,2644 dollar.

PÉTROLE

Le brut recule, inquiet d'une demande qui pourrait s'avérer moins forte que prévue en 2024.

Le Brent se replie de 1,44% à 82,36 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) décroît de 0,42% à 78,86 dollars.

A SUIVRE MERCREDI :

(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Sophie Louet)