L'indice Nikkei a perdu 327,98 points à 20.392,77 points et le Topix, plus large, a cédé 21,85 points (1,29%) à 1.665,75 points.

Au lendemain d'une dévaluation surprise de près de 2%, la banque centrale chinoise a de nouveau laissé filer le yuan mercredi, fixant le point médian de la bande de fluctuation de la devise sous le cours de clôture de la veille.

Dans ce contexte, les valeurs fortement exposées au marché chinois se sont retrouvées sous pression.

L'indice sectoriel de l'industrie sidérurgique de la Bourse de Tokyo a chuté de 4,16%, les aciéristes JFE Holdings et Nippon Steel & Sumitomo Metal abandonnant respectivement 7,05% et 3,6%.

Les fabricants d'engins de construction Komatsu et Hitachi Construction Machinery affichent des baisses de l'ordre de 3%.

La chute rapide du yuan - qui a perdu plus de 4% en deux jours - fait craindre une nouvelle guerre des monnaies qui pourrait déstabiliser l'économie mondiale, ce qui pénalise également les constructeurs automobiles, sensibles à la conjoncture.

Les actions Nissan et Honda ont ainsi abandonné près de 2%.

Des intervenants de marché jugent cependant que la confiance reste de mise, de nombreuses entreprises de l'archipel ayant fait état d'une croissance à deux chiffres pour la période avril-juin.

(Hideyuki Sano; Jean-Stéphane Brosse et Myriam Rivet pour le service français, édité par Patrick Vignal)